Dans la nuit du 9 au 10 mai, les militaires israéliens ont annoncé que les forces iraniennes avaient tiré depuis le territoire syrien environ 20 missiles sur les positions israéliennes dans le Golan.
Les déclarations d'Israël sur la destruction de la plus puissante force iranienne en Syrie ont été commentées pour Sputnik par l'ex-correspondant de la radio et télévision iranienne en Syrie et en Irak, Hassan Shemshadi.
«Ce qui s'est produit en Syrie est, en quelque sorte, un phénomène, mais aussi une attaque de routine. Une attaque de routine, parce qu'au cours des années de guerre Israël a plusieurs fois attaqué sous des prétextes différents les positions des militaires syriens en utilisant ses forces aériennes ou des missiles. Le phénomène consiste cette fois dans le fait que les sionistes ont essayé de présenter les choses comme si l'Iran avait attaqué en premier dans le Golan et Israël avait répondu par des frappes sur les positions d'Al-Qods en Syrie», a indiqué Hassan Shemshadi, proche du Corps des Gardiens de la Révolution islamique.
L'expert a démenti toute implication de l'Iran, signalant que les actions de l'armée syrienne étaient purement défensives tandis que la responsabilité avait été rejetée sur les forces Al-Qods.
L'expert estime que chaque attaque israélienne contre la Syrie poursuit tel ou tel objectif.
«Ils (les Israéliens) ne veulent pas de présence militaire iranienne en Syrie sous n'importe quelle forme, c'est pourquoi ils cherchent à en évincer les militaires iraniens à tout prix, même si l'Iran se trouve en Syrie sur l'invitation du gouvernement syrien et non pas comme les interventionnistes des États-Unis», a-t-il noté, faisant remarquer que tout se passe sur fond de la déclaration de Donald Trump sur le retrait de l'accord nucléaire.
«Ils veulent faire croire que le pays qui menace la sécurité d'Israël avec ses missiles représente une menace pour l'ensemble de la région et même pour l'Europe… Dans l'avenir il faut s'attendre à de nouvelles attaques d'Israël, qui provoquera une agression de l'Iran», a conclu l'expert.