Le Comité d'enquête prouve notamment que lors des JO de Sotchi, le chimiste fugitif n'avait aucun moyen de remplacer les échantillons des Russes pendant la nuit.
Le chimiste Rodtchenkov, qui a fui aux USA en 2016, est l'ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou. Il affirme avoir aidé les athlètes à contourner les contrôles, notamment pendant les JO d'hiver de Sotchi 2014, écrit vendredi 11 mai le site d'information Gazeta.ru.
Cette seconde enquête a été ouverte à cause de la coopération active de Rodtchenkov avec l'AMA en tant qu'informateur, à qui l'ex-directeur du laboratoire de Moscou affirme avoir trompé les organes antidopage sur directive de l'État. Il a également rapporté à l'Agence qu'en Russie existerait «un système organisé de soutien au dopage».
Cette déposition a entraîné des sanctions contre le sport russe. Parallèlement, Rodtchenkov refusait de se présenter pour témoigner sous serment devant la justice russe car il «craignait pour sa vie».
Au final, le Comité d'enquête a réuni toutes les informations nécessaires sans la déposition du chimiste fugitif. Sa porte-parole Svetlana Petrenko a annoncé sur le site officiel du Comité avoir rassemblé des «preuves objectives réfutant la déposition mensongère de Rodtchenkov sur le transport d'échantillons des sportifs au laboratoire antidopage de Sotchi, leur stockage et la substitution de la matière biologique par l'ouverture des récipients la nuit».
Ainsi, les analyses ne pouvaient pas être conservés intactes jusqu'à la nuit et, par conséquent, Rodtchenkov n'avait ni le temps ni la possibilité de les remplacer. Toutes les dépositions sur les déplacements des analyses ont été tirées des propos des collaborateurs du laboratoire de Sotchi qui travaillaient avec le chimiste fugitif.
Le Comité d'enquête a envoyé toutes les informations qu'il a réunies à l'AMA. Le dernier paragraphe du communiqué officiel du Comité souligne qu'il reste disposé à coopérer avec les organismes étrangers compétents, le Comité international olympique (CIO) et l'AMA.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.