Actuellement, les cours pétroliers se maintiennent à hauteur de 77 dollars le baril — les investisseurs s'attendent à de nouvelles sanctions contre Téhéran après la sortie des USA de l'accord nucléaire, écrit vendredi le site de la chaîne RT. Les experts affirment que l'éventuelle interdiction des exportations d'hydrocarbures d'Iran serait favorable à la Russie et à l'Arabie saoudite.
Selon les experts interrogés par RT, la décision de Donald Trump de se retirer de l'accord nucléaire avec l'Iran a «réchauffé» le marché pétrolier mondial.
Le président américain a annoncé que Washington décréterait «très bientôt» de nouvelles sanctions contre Téhéran. Il a également menacé l'Iran de «conséquences très lourdes» en cas de développement de son programme nucléaire.
Sur fond de situation tendue au Moyen-Orient, le prix du baril Brent a atteint 77,80 dollars — un record depuis 2014. Les analystes prédisent à court terme une augmentation du baril jusqu'à 80 dollars.
«Le pétrole réagit instantanément aux risques géopolitiques. Dans le cas des États-Unis et de l'Iran, il est question d'un conflit entre les plus grands exportateurs mondiaux. La guerre commerciale entre les USA et la Chine pourrait également jouer son rôle en tant que facteur potentiellement négatif pour le plus grand importateur», déclare Roustam Tankaev, directeur général d'Info TEK-Terminal.
Et d'ajouter que la situation est également aggravée par la confrontation des intérêts iraniens et israéliens en Syrie.
«Un baril à 100 dollars ne signifierait pas seulement une augmentation significative du nombre de puits de forage sur les gisements de schiste aux USA: avec de tels cours pétroliers, de nombreux grands projets d'investissement gelés précédemment deviendront rentables — l'exploration géologique s'intensifiera, notamment en mer et sur le plateau arctique», ajoute Roustam Tankaev.
Rappelons que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a noté en mars qu'à partir du deuxième trimestre 2018, un déficit pourrait survenir sur le marché pétrolier à cause de la diminution de la production au Venezuela et de l'absence de croissance de la production pétrolière dans l'ensemble dans les pays de l'Opep.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.