Exaspéré par Merkel, Karl Lagerfeld menace d'abandonner la nationalité allemande

La politique migratoire d'Angela Merkel exaspère le couturier Karl Lagerfeld à tel point qu'il pense renoncer à sa nationalité allemande car il ne veut plus faire partie de «ce club de néonazis», comme il qualifie l'Allemagne dans laquelle le parti anti-immigration l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) est entré récemment au parlement.
Sputnik

Dans une interview accordée au magazine Le Point, le directeur artistique de Chanel, Karl Lagerfeld, a rudement critiqué la chancelière allemande Angela Merkel pour sa politique migratoire qui selon lui a entrainé l'entrée du parti anti-immigration AfD au Parlement du pays.

«Avait-elle besoin de dire qu'il fallait accueillir un million de migrants […]? Il faut se souvenir du passé qu'on a en Allemagne. Je déteste Mme Merkel pour l'avoir oublié», a-t-il déclaré.

Un garde du corps de Ben Laden vit de l'aide sociale en Allemagne

Selon lui, cette promesse de la chancelière a produit l'effet inverse.

«Elle a voulu se donner une bonne image, c'est son côté fille de pasteur qui ne supporte pas le mal que l'Allemagne a fait aux autres après 1933. Le paradoxe, c'est qu'en voulant réparer ce mal, elle le précipite au pouvoir. L'AfD était inexistante et en une seule phrase elle l'a fait exister en s'aliénant 2 millions d'électeurs et en envoyant 100 de ces néonazis au Parlement», a-t-il ajouté.

Indigné par cette situation, le couturier pense même à franchir une étape décisive:

Des migrants attaquent la police allemande pour prévenir l’expulsion d’un des leurs

«Si ça continue, j'abandonne la nationalité allemande. Je ne veux plus faire partie de ce club de néonazis».

Cependant, le couturier souligne qu'il ne veut pas non plus «devenir français».

«Je n'aime pas les nations, je suis cosmopolite. Je ne me sens pas allemand, je suis hanséatique», a conclu le couturier natif de Hambourg.

Il est à noter qu'il y a quelques mois, Karl Lagerfeld avait pourtant affirmé dans un entretien à Madame Figaro qu'il se sentait «à fond» allemand.

«Oui, je suis schleu à fond, un schleu de Weimar au goût du jour. C'est dans mes gènes et je ne me gêne pas. Et ce n'est pas parce que Mme Merkel fait des bêtises que je vais renoncer à être allemand», avait-il déclaré au magazine.

Discuter