Une offensive saoudienne contre l’Iran n’est pas à exclure, selon Riyad

Accusant l’Iran de livraisons de missiles aux rebelles yéménites, le chef de la diplomatie saoudienne a déclaré à l’antenne de CNN que Riyad évitait certes toute confrontation directe avec la République islamique, mais que le comportement de Téhéran ne pouvait plus perdurer.
Sputnik

Le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Joubeir a fait comprendre, à l’antenne de la chaîne CNN, que son pays n’excluait pas une offensive militaire contre l’Iran, la République islamique livrant, selon lui, des missiles aux rebelles yéménites.

Estimant que les actions que l’Arabie saoudite attribue à Téhéran sont «inacceptables» et contraires aux résolutions de l’Onu, il affirme que les Iraniens doivent en répondre.

«Nous trouverons un moment et un moyen opportun pour y riposter», a-t-il déclaré lors de l’interview.

À la question visant à savoir si Riyad pouvait avoir recours à la force, il a répondu: «Nous tentons à tout prix d’éviter une action militaire directe contre l’Iran, toutefois un tel comportement ne peut pas perdurer».

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Et de pointer que «la livraison de missiles aux terroristes» équivalait à une déclaration de guerre.

Depuis 2014, le Yémen est en proie à un conflit armé opposant d'une part les rebelles houthis et les militaires loyaux à l'ex-Président Ali Abdallah Saleh, tué le 4 décembre dernier, et d'autre part les forces gouvernementales et les milices populaires loyales au Président en exercice Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite.

Les Houthis pilonnant régulièrement le sol du royaume saoudien avec des missiles, Riyad accuse l’Iran de livrer ces armements aux rebelles ainsi que d’ingérence dans les affaires des pays arabes, allégations que Téhéran rejette.

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