L'amiral John Richardson, commandant de la marine américaine, a déclaré que le retour de la 2e flotte était lié à la reprise de la «concurrence entre les grandes puissances», le cite le quotidien Vzgliad. L'«environnement» devient «plus complexe» à cause de la «hausse du nombre de défis» selon lui. La 2e flotte est recréée pour parer ces défis, notamment «dans le nord de l'Atlantique», a-t-il souligné.
«Washington a besoin de cette nouvelle flotte avant tout pour assurer la projection d'importants contingents en Europe en cas d'activités militaires, car ceux qui sont en place actuellement ne sont pas prévus pour une grande guerre», a déclaré l'expert militaire et capitaine de vaisseau de réserve Sergueï Ichtchenko. En d'autres termes, la création de la nouvelle flotte signifie indirectement la préparation à un conflit armé réel avec la Russie sur le théâtre d'opérations européen. Le Pentagone se prépare à couvrir la ligne principale des communications océaniques entre les USA et l'Europe.
Les Américains eux-mêmes ne cachent pas l'orientation antirusse de leur démarche. Le retour de la 2e flotte s'inscrit dans le concept de Jim Mattis selon lequel les «compétitions stratégiques à long terme» avec la Russie et la Chine sont une priorité, estime le Washington Post. «La Russie n'a pas seulement occupé la Crimée et l'Ukraine, elle n'a pas seulement commis plusieurs actes hostiles contre l'Occident, y compris des cyberattaques et des ingérences dans les élections… Des sous-marins russes visent les câbles de communication utilisés par l'Otan sous l'eau», panique le quotidien.
A une époque, la 2e flotte était une immense unité opérationnelle de la marine américaine. Au moment de sa dissolution elle comptait plus de 100 navires, dont cinq porte-avions. Quant à son état actuel, on sait seulement pour l'instant que, d'après le Washington Post, elle sera chargée de patrouiller avec des «navires, sous-marins et avions anti-sous-marins habités et téléguidés».
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