Une créature, que l'on peut à bon droit qualifier de survivance du passé, a été retrouvée le 4 mai par l'Américaine Stephanie Hall pendant qu'elle faisait son jogging dans le parc d'Island Beach, dans l'État du New Jersey, annonce le quotidien britannique The Daily Star.
Mme Hall a pris en photo les restes de la créature rejetée sur la plage où elle courait puis les a publiées sur le site de sa ville natale dans l'espoir que des pêcheurs locaux puissent déterminer à quelle espèce elle appartenait. La réaction de ces derniers ne s'est pas fait attendre. Ils ne se sont pas trompés en supposant qu'il s'agissait d'un esturgeon, poisson appartenant à une espèce qui vivait déjà à l'époque du Trias, c'est-à-dire il y a environ 250 millions années.
L'hypothèse a été confirmée par des biologistes marins qui ont précisé qu'il s'agissait soit d'un esturgeon à museau court soit d'un esturgeon atlantique, deux espèces aujourd'hui en voie de disparition.
«Ce sont vraiment des créatures uniques, presque des reliques de l'époque des dinosaures. Nous faisons beaucoup d'efforts pour surveiller les esturgeons de la baie du Delaware, où les deux espèces étaient autrefois abondantes», a déclaré Larry Hanja du Département de la protection de l'environnement de l'État de New Jersey.
L'étude des fossiles d'esturgeon montre que cette espèce n'a presque pas évolué depuis l'époque du Crétacé supérieur, durant laquelle s'est produite l'extinction des dinosaures il y a 65 millions d'années. Grâce à ce fait, estiment des paléontologues, l'esturgeon mérite d'être considéré comme un «fossile vivant».