Le ministère français de l’Intérieur a lancé vendredi une procédure disciplinaire contre un chef d’escadron de la gendarmerie mobile qui a comparé les Guyanais à des animaux après avoir passé trois mois en mission à Saint-Laurent-du-Maroni.
«Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, condamne fermement les propos inadmissibles et choquants tenus par un commandant d’escadron de gendarmerie mobile projeté en Guyane à l’occasion d’une réception organisée pour clôturer la mission de son unité. Une procédure disciplinaire est d’ores et déjà initiée pour sanctionner ce comportement fautif», lit-on dans le communiqué.
Le 21 avril dernier, Cédric S., chef de l’escadron 25/1 du groupement de gendarmerie mobile de Maisons-Alfort (Val-de-Marne) a comparé les Guyanais à des «singes hurleurs lançant autant de jurons que de parpaings», à des «paresseux», à des «félins maladroits» et à des «petits caïmans trempant jour et nuit dans l’alcool et entourés de plantes euphorisantes» dans son discours prononcé à la gendarmerie de Saint-Laurent-du-Maroni. Il a en outre affirmé que la population de la Guyane était «spéciale» avant de la qualifier de «faune exceptionnelle».
Le texte du discours a par la suite été publié dans La Gazette du 25/1, un journal destiné aux gendarmes de l’escadron.
Commentant ces propos jugés racistes par de nombreux internautes, le ministre Collomb a rappelé «son attachement au strict respect des règles déontologiques et à l’exigence d’exemplarité qui, en permanence, doivent encadrer l’action des forces de sécurité dans l’accomplissement de leurs missions».
La gendarmerie a, de son côté, considéré dimanche ces paroles d'«intolérables».