Parmi les caractéristiques principales de l'agent toxique utilisé dans l'empoisonnement des Skripal, l'OIAC a détecté une résistance aux conditions météorologiques, à la différence de la substance souvent appelée «Novitchok».
«L'analyse des échantillons, récoltés par l'équipe d'inspecteurs techniques, a démontré que la substance chimique découverte était caractérisée par une extrême pureté, résistance et n'est pas vulnérable aux conditions météorologiques», a déclaré le service de presse de l'OIAC dans un communiqué.
En même temps, la quantité de la substance chimique de Salisbury reste difficile à déterminer:
«L'OIAC est incapable d'évaluer et de déterminer la quantité de l'agent innervant qui a été utilisée à Salisbury le 4 mars 2018. Vraisemblablement, sa quantité doit être évaluée en milligrammes», est-il dit dans le document.
Selon lui, si le Novitchok avait été utilisé afin d'empoisonner les Skripal, les experts de l'OIAC auraient retrouvé différents composants qui, au fil du temps, se décomposent en éléments non-toxiques. Dans ce cas-là, ils n'auraient pas pu arriver à la conclusion que Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés par un agent toxique.
D'après le Royaume-Uni, l'agent innervant utilisé A-234 aurait été fabriqué en Russie. Moscou a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de lui permettre de participer à cette enquête.