Le médecin pakistanais Shakil Afridi, qui aurait aidé la CIA à suivre la piste du terroriste numéro un et dont la libération a été promise par Donald Trump, ne sera pas livré aux États-Unis, a annoncé ce jeudi Mohammad Faisal, porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères.
«Au nom du ministère des Affaires étrangères, je peux vous assurer qu'il n'est pas question de le livrer [Shakil Afridi, ndlr] aux États-Unis», a indiqué Mohammad Faisal lors d'une conférence de presse, selon la sténographie du briefing publiée sur le site du ministère.
Le département d'État américain avait précédemment déclaré que Washington était au courant du transfert de Shakil Afridi de la prison de Peshawar vers un autre lieu de détention après que les services de renseignement pakistanais ont été informés d'un éventuel projet d'évasion.
«Nous savons que le docteur Afridi a été conduit dans une autre prison […]. Nous espérons que le gouvernement pakistanais prendra toutes les mesures nécessaires pour garantir sa sécurité», avait déclaré lundi à Sputnik un porte-parole du département d'État.
Il a affirmé que Shakil Afridi avait été placé en détention injustement et que Washington avait clairement exposé sa position sur le sujet au Pakistan, «aussi bien publiquement qu'en privé».
«Le Pakistan nous a assurés que le docteur Afridi était traité de manière humaine et qu'il était en bonne santé», a-t-il ajouté.
À l'époque, le dirigeant du Pentagone, Leon Panetta, et la secrétaire d'État, Hillary Clinton, avaient ouvertement reconnu le mérite de Shakil Afridi dans la liquidation d'Oussama ben Laden. Cette opération, lancée par les États-Unis sur le territoire du Pakistan à l'insu des autorités du pays, avait été vivement critiquée par Islamabad et avait sérieusement détérioré les relations bilatérales.
* Organisation terroriste interdite en Russie