Des membres des forces de l'ordre se sont rendus dans un centre d'accueil pour demandeurs d'asile dans la nuit de lundi à mardi pour arrêter Yussif O., migrant togolais de 23 ans, et l'expulser vers l'Italie. Toutefois, des pensionnaires du centre ont encerclé les voitures de police et ont commencé à les secouer. Les policiers ont dû relâcher l'homme arrêté et se replier.
Le 3 mai, des forces de police ont mené une opération spéciale dans le centre d'Ellwangen. À l'issue de celle-ci, Yussif O. et d'autres migrants ont été arrêtés. Plusieurs personnes, dont des policiers, ont été blessées. Cela étant, Reuters ne précise pas si le Togolais a finalement été expulsé.
Un représentant de la police allemande, Bernhard Weber, a indiqué que l'état de droit ne pouvait pas être bafoué par un acte d'agression d'un groupe de ce genre.
Le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD) a réagi à cette attaque contre les forces de l'ordre.
«L'état de droit est foulé par ces "invités". La solidarité de la violence se manifeste à Ellwangen. Les demandeurs d'asile qui tentent d'empêcher les expulsions doivent également être expulsés!», a déclaré Alice Weidel, co-présidente de l'AfD.
Armin Schuster, député de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), a aussi commenté l'agression.
«Il y a des lignes rouges dans notre pays qui sont violées presque chaque jour par des demandeurs d'asile. Ceux qui franchissent ces lignes rouges doivent être privés de leur demande d'asile et expulsés», a souligné M.Schuster.
La crise migratoire a touché un grand nombre de pays européens. L'Allemagne est parmi les pays les plus frappés par cette crise. Elle a accueilli plus d'un million de migrants, notamment ceux qui fuient les conflits en Afghanistan, en Irak et en Syrie.