Les USA dépensent 60 M USD pour un système énergétique afghan qui ne fonctionne pas

Selon un rapport de l'Inspecteur général américain pour la reconstruction de l'Afghanistan (SIGAR), plus de 60 millions de dollars débloqués pour financer un grand projet énergétique dans le nord-est du pays ont été gaspillés sans que ledit projet ait été réalisé. Sputnik s’en est entretenu avec des spécialistes afghans.
Sputnik

Le projet d'approvisionnement en électricité Golbahar a été lancé en 2011 par les troupes du génie américaines, alors que le ministère afghan de l'Eau et de l'Energie ne répondait que des questions sociales, dont l'indemnisation des propriétaires des terres sur lesquelles les travaux devaient être menés, a indiqué à Sputnik Asef Ghafoory, porte-parole de ce ministère.

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«À cause d'une multitude d'obstacles, cette dernière partie du projet n'a jamais été réalisée», a rappelé M.Ghafoory.

Un autre interlocuteur de l'agence, Reza Haidari, conseiller à ce même ministère, a cité le manque de concertation entre les participants du projet parmi les causes de la suspension de la mise en œuvre du projet énergétique.

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«Quant aux 60 millions de dollars, ils se trouvaient à la disposition des troupes du génie américaines qui n'ont toujours pas officiellement remis ce projet au gouvernement afghan», a-t-il relevé.

La députée du parlement d'Afghanistan Zakia Sangin explique également la suspension du projet par des divergences politiques au sein de la direction du pays. Elle signale par ailleurs que les dépenses de fonds ne sont pas transparentes et ne sont contrôlées par personne.

«Le gouvernement déclare manquer de fonds pour réaliser le projet et les pays-donateurs ne respectent pas leurs engagements. Les engagements des pays n'existent pour l'instant que sur le papier. Les États-Unis ont signé avec le gouvernement afghan un accord sur l'octroi de fonds. On ignore toutefois si l'argent a été débloqué après la signature du document, car au cours du déroulement des travaux, on se rend compte que le coût du projet pourrait dépasser l'estimation initiale. Aussi, les pays-donateurs ne débloquent-ils des fonds qu'à contrecœur», a résumé l'interlocutrice de Sputnik.

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