Facebook n'a pas lu les termes du contrat de l'application qui a partagé les données de ses utilisateurs avec Cambridge Analytica, a déclaré jeudi Mike Schroepfer, responsable de la technologie.
«Nous n'avons pas lu tous les termes et conditions», a-t-il expliqué lors d'une audience du comité parlementaire devant les législateurs du Royaume-Uni.
Aleksandr Kogan, un chercheur de l'Université de Cambridge, a créé une application qui collectait des données sur des millions d'utilisateurs de Facebook. La société de M.Kogan, Global Science Research, a ensuite partagé ces données avec Cambridge Analytica, lit-on sur le site de CNBC.
Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a annoncé plus tôt ce mois-ci aux législateurs américains que M.Kogan était «en violation» de son accord avec la plate-forme et que c'était un «gros problème». Mais le data scientist a riposté au patron de l'entreprise, arguant que des dizaines de milliers d'autres développeurs utilisaient des pratiques similaires à son application.
M.Schroepfer a dit jeudi que Facebook n'avait pas informé l'organisation de protection des données du Royaume-Uni, l'Information Commissioner's Office (ICO), après avoir appris le partage de données avec Cambridge Analytica.
Les données d'au moins 87 millions de profils d'utilisateurs de Facebook, principalement des résidents américains, auraient été partagées avec Cambridge Analytica, a annoncé le 4 avril Mike Schroepfer, directeur de la technologie (CTO) de Facebook.
Auparavant, The New York Times avait révélé que Cambridge Analytica avait utilisé illégalement les données de 50 millions d'utilisateurs de Facebook pour évaluer les préférences politiques des électeurs et mieux cibler la campagne électorale l'actuel Président des États-Unis.