Le porte-parole du Pentagone, Eric Pahon, a qualifié de désinformation les déclarations faites mercredi pendant un point de presse du général Sergueï Roudskoï, chef du commandement opérationnel de l'état-major russe, concernant des missiles américains non explosés emmenés à Moscou depuis la Syrie.
Le mercredi 25 avril, le ministère russe de la Défense a montré des fragments de missiles tirés par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France contre la Syrie, dont un Tomahawk qui n'a pas atteint sa cible à cause d'un problème technique.
«En ce qui concerne les Tomahawk, nous n'avons pas vu de preuves confirmant la véracité de ces propos autres que les déclarations des médias officiels russes», a déclaré Eric Pahon sur la chaîne de télévision CNBC, en commentant le point de presse du général Sergueï Roudskoï, chef du commandement opérationnel de l'état-major russe.
Le porte-parole du Pentagone a également qualifié d'«absurdes» les propos concernant le choix par la coalition des cibles en Syrie.
«C'est un nouvel exemple de la campagne de désinformation russe visant à détourner l'attention de leur implication morale dans les cruautés du régime d'Assad et le massacre de la population civile dans l'ouest de la Syrie», a-t-il affirmé, ajoutant que la déclaration de l'état-major russe était «un nouvel écran de fumée de la propagande» destiné à détourner l'attention de la situation réelle en Syrie.
Le général Roudskoï a cependant signalé au cours de son point de presse que les numéros de série, les dates et les marques de productions qu'on voit sur les engins permettaient d'identifier sans difficultés les origines de ces fragments, ajoutant que les résultats de l'analyse seraient utilisés pour perfectionner les armes russes.
Le bombardement a été mené au prétexte d'une opération visant à éliminer les armes chimiques présumées de cet État, suite à l'attaque chimique qui aurait été perpétrée le 7 avril à Douma, près de Damas, selon les pays occidentaux.
La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma, publiées par les Casques blancs sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l'objectif de ces informations mensongères est de protéger les terroristes et de justifier d'éventuelles actions extérieures.