Alors qu'aucun des trois sites syriens ciblés par l'attaque menée par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France en Syrie ne contenaient d'armes chimiques, la présence de substances toxiques aurait pu faire des milliers de morts, a annoncé le chef du Commandement opérationnel principal de l'état-major russe, Sergueï Roudskoï.
«Dans le même temps, la logique de la direction militaro-politique des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France lors du choix des sites ciblés par les frappes reste incompréhensible. Si, à leur avis, ils abritaient effectivement des dépôts de substances toxiques, les frappes de missiles de croisière auraient pu produire de grands foyers de contamination du secteur. Et dans le cas de Damas, des dizaines de milliers de personnes auraient inévitablement péri», a souligné M. Roudskoï.
En outre, pas plus de 22 missiles parmi les 105 annoncés par Washington, Paris et Londres ont atteint leurs cibles en Syrie, selon M. Roudskoï, précisant que seuls 13 missiles sur les 76 annoncés ont été détectés près du centre de recherches scientifiques de Barza.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont porté des frappes contre la Syrie. Sur 103 missiles tirés, 71 ont été interceptés par la DCA syrienne, informe le ministre russe de la Défense.
La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma, publiées par les Casques blancs sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l'objectif de ces informations mensongères est de protéger les terroristes et de justifier d'éventuelles actions extérieures.