Les premiers rubans de Saint-Georges sont distribués à Moscou, quelques semaines avant le Jour de la Victoire, célébré en Russie le 9 mai. Traditionnellement, ce sont des journalistes de l'agence de presse Rossiya Segodnya qui commencent à distribuer ce symbole historique devant les portes de l'agence. Ce sont notamment ses journalistes qui ont inventé cette action en 2005.
«Il est très important de se souvenir comment et pourquoi l'action du Ruban de Saint-Georges a été inventée. C'est un projet apolitique qui visait à sauvegarder la mémoire historique», a expliqué Natalia Loseva, l'auteur de l'idée et rédactrice en chef adjointe de Rossiya Segodnya.
«Et si l'action qu'on voulait être locale et courte, est devenue une tradition populaire, on voudrait que son sens initial ne soit pas perdu. C'est une perception tactile de l'histoire familiale dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, la compréhension et l'adoption de ce code créé par les événements tragiques du milieu du XXe siècle, le respect du sacrifice fait par presque chaque famille du pays.»
On s'attend à ce que cette année 85 régions russes et 70 pays rejoignent cette action.
En France, les rubans de Saint-Georges sont distribués à l'Ambassade de Russie à Paris et dans le Centre culturel russe, situé Rue Boissière.
La première édition de l'action du Ruban de Saint-Georges a été organisée en Russie en 2005. Depuis, arborer un ruban la veille du 9 mai, Jour de la Victoire dans la Grande Guerre patriotique (1941-45), est devenu une tradition.
Le ruban reprend les couleurs de l'ordre impérial et militaire de Saint-Georges (initialement aux rayures noires et jaunes et, depuis 1913, aux rayures noires et oranges) institué par Catherine II. Depuis 1942, le ruban est l'insigne des unités de la garde de la marine russe, et depuis 1943 on le retrouve sur l'ordre de la Gloire décerné à plus d'un million de soldats soviétiques pour courage personnel.