Les inspecteurs de l'Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) n'ont visité ni le site de l'attaque chimique présumée à Douma, ni les laboratoires de fabrication d'armes chimiques appartenant aux radicaux, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, précisant que la Russie atteindra cet objectif.
«Nous insisterons pour que les inspecteurs visitent tous les lieux liés aux informations sur l'attaque chimique présumée, y compris l'endroit où la fameuse vidéo a été tournée, lorsque les garçons ont été aspergés d'eau. Après cela, ces garçons ont été montrés à la population en bonne santé et de bonne humeur», a déclaré M. Lavrov lors d'un point de presse.
Il a souligné que les inspecteurs n'avaient également pas visité l'hôpital où les victimes auraient été amenées, ni les laboratoires que «les troupes syriennes avaient libérées avec notre soutien, et où les radicaux, jusqu'à leur retrait de la Ghouta orientale, s'attelaient à la préparation d'attaques chimiques».
«Tout cela ne devrait pas rester hors de la vue des inspecteurs de l'OIAC, nous y parviendrons», a déclaré M. Lavrov.
Selon lui, la tâche primordiale est d'«assurer que les inspecteurs de l'OIAC achèvent leur travail et le fassent sans pression extérieure, sans céder à cette pression».
Le bombardement a été mené sous le prétexte d'une opération visant à détruire des présumées armes chimiques de cet État, suite à l'attaque chimique qui aurait été perpétrée le 7 avril à Douma, près de Damas, selon les pays occidentaux.
La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la présumée attaque chimique à Douma, publiées par les Casques blancs sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l'objectif de ces informations mensongères est de protéger les terroristes et de justifier d'éventuelles actions extérieures.