Le lien entre l'immigration et le terrorisme est souvent nié, mais il existe toutefois le problème de la présence parmi les immigrés de personnes capables de devenir terroristes, a déclaré à Sputnik Pier Paolo Piscopo qui avait bien étudié les banlieues françaises et analysé les risques de l'absence d'intégration.
«Accueillir simplement les migrants ne suffit pas et signifie exposer les citoyens du pays à un danger réel. Le lien entre l'absence d'intégration et le terrorisme est évident. […] Le vrai danger n'émane cependant pas de la première ni de la troisième génération de migrants, mais de la deuxième», a précisé l'interlocuteur de l'agence.
Et d'expliquer que la première génération s'était beaucoup dépensée pour tout simplement organiser leur vie nouvelle, et la troisième s'était déjà intégrée.
«Jusqu'ici, tous les attentats en France ont été perpétrés en effet par des Français de première génération, c'est-à-dire par des immigrés de deuxième génération. C'est que les terroristes qui avaient fait la guerre en Syrie et en Irak sont revenus par la suite en Europe, en franchissant la frontière avec des passeports européens», a signalé l'Italien.
Il a déploré que l'Italie n'ait tiré aucune leçon de l'expérience française.
«Il y a en France une multitude d'allocations, d'avantages et de centres spécialisés pour migrants, mais il n'y a pas de politique, dont l'objectif soit d'établir un dialogue et un partenariat, qui aide les gens à cohabiter», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.