Des humoristes russes font parler le directeur de l'OIAC sur l'affaire Skripal

Persuadé de parler au Premier ministre polonais, le directeur de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a raconté aux imitateurs russes Vovan et Lexus ce qu'il pensait de l'origine de l'agent chimique qui est impliqué dans l'empoisonnement de Sergueï et Ioulia Skripal à Salisbury.
Sputnik

Se faisant passer pour le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, les maîtres du canular téléphonique Vovan et Lexus ont parlé au directeur général de l'OIAC, Ahmet Uzumcu, pour savoir sa version de l'origine de la substance toxique à l'aide de laquelle Sergueï et Ioulia Skripal ont été empoisonnés à Salisbury au mois de mars. Selon M.Uzumcu, n'importe quel pays pourrait synthétiser cette substance à condition de disposer des spécialistes nécessaires et d'un laboratoire.

Les médias UK n'écrivent sur les Skripal qu'avec l'approbation des autorités

«Selon nos experts, elle [la substance, ndlr] peut être produite dans n'importe quel pays. La Russie affirme que la substance a été produite dans un autre pays. Cela aussi peut être vrai mais les pays qui pourraient élaborer cette substance, ils pourraient le faire pour créer un antidote de cette substance. Dans ce cas-là, le développement de la substance n'est pas interdit [par l'OIAC ndlr] et il n'est pas obligatoire de nous en mettre au courant», a-t-il indiqué.

Il a souligné que la substance pourrait être produite «théoriquement» dans tous les pays y compris aux États-Unis.

«Absolument, dans tous les pays où il y a des experts en chimie, parce que la substance qui a été utilisée, comme m'ont dit nos experts, est généralement accessible. C'est aussi le problème avec ce produit chimique toxique: le matériel pour la production de cette substance est accessible sans aucun obstacle. Néanmoins, nous avons besoin de spécialistes hautement qualifiés et d'un bon laboratoire», a-t-il ajouté.

Parlant d'une attaque chimique présumée à Douma en Syrie, M.Uzumcu a reconnu les efforts de la Russie visant à faire la lumière sur ce qui s'y était passé.

«Il semble qu'ils [les Russes, ndlr] veuillent nous aider à déployer [la mission de l'OIAC, ndlr] et veuillent assurer notre sécurité. Ils nous en ont informés officiellement. Nous espérons que dans les circonstances actuelles nous pourrons faire notre travail et accomplir la mission», a-t-il conclu.

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