«Il n'y a pas longtemps, nous débattions d'une attaque éventuelle de la part de la Turquie contre la ville de Manbij, où des troupes américaines ont pris leurs quartiers et promettent de riposter à toute attaque contre la ville», a indiqué à Sputnik Ebu Adil, commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS).
Il a précisé que les soldats de la coalition sous la houlette des États-Unis était stationnés dans la ville depuis qu'elle avait été libérée des terroristes de Daech* il y a deux ans.
«Nous, habitants de Manbij, sommes également prêts à défendre notre ville jusqu'au bout en cas d'attaque. Nous avons pris au sérieux les menaces proférées par la Turquie et effectué tous les préparatifs nécessaires pour repousser une attaque éventuelle», a-t-il tenu à souligner.
Au début du mois de mars, le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, a annoncé qu'Ankara comptait mener une opération conjointe avec Bagdad contre le PKK après les élections législatives en Irak qui auront lieu en mai et qu'il en avait déjà discuté avec le Premier ministre irakien, Haïder al-Abadi.
Damas a condamné les actions turques dans le canton d'Afrine, tout en soulignant que la région était une partie intégrante de la Syrie. Moscou a pour sa part appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à respecter l'intégrité territoriale de la Syrie.
Moscou a souligné à plusieurs reprises que les États-Unis et la coalition agissaient en Syrie sans l'autorisation du Conseil de sécurité de l'Onu et du gouvernement du pays. Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, en implantant leurs bases militaires sur la rive gauche de l'Euphrate, les États-Unis cherchent à isoler la région du reste de la Syrie.
* Daech est une organisation terroriste interdite en Russie