Le ministre russe de la Défense Sergueï Choigou a discuté vendredi des récentes frappes de la coalition tripartite sur la Syrie avec l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura.
«Je voudrais surtout souligner que les frappes menées sur la Syrie sont survenues au moment le plus mauvais et le plus inopportun, lorsque la normalisation de la situation en Syrie était déjà un phénomène irréversible, alors que nous étions à deux jours de la fin de l'opération dans la Ghouta orientale. Oui, précisément, elle a été achevée deux jours après ces attaques», a déclaré le ministre.
Il a noté que plusieurs mesures très fructueuses avaient été entreprises pour ramener la paix en Syrie.«Pendant tout ce temps, beaucoup a été fait», a souligné M.Choïgou. Il a expliqué qu'il faisait référence au travail conjoint à Sotchi sur la création et la formation d'une commission constitutionnelle, ainsi qu'au sommet à Astana, qui a également établi «un dialogue politique approfondi pour tous ceux qui se confrontent actuellement en Syrie». «Sauf, bien sûr, les terroristes de Daech* et du Front al-Nosra*», a-t-il noté.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont porté des frappes contre des sites syriens où, selon eux, pourraient être fabriqués des armes chimiques. Sur 103 missiles tirés, 71 ont été interceptés par la DCA syrienne, selon le ministre russe de la Défense. Le bombardement a été mené suite à l'attaque chimique qui aurait été perpétrée le 7 avril à Douma, près de Damas, selon les pays occidentaux.
*organisation interdite en Russie