La suppression par les États-Unis du Plan global d’action conjoint signé avec l’Iran (JCPOA), qui pourrait être décidée en mai, risque d’avoir des conséquences négatives et doit être évitée, est-il indiqué dans une lettre adressée au Congrès américain et signée par plusieurs centaines de parlementaires britanniques, français et allemands.
Le 12 mai, Donald Trump devra décider si les États-Unis restent liés à l’accord nucléaire avec l’Iran, ce marché au sujet duquel il répète depuis sa campagne électorale que c'est «le pire qu'ait jamais négocié Washington». Il a fixé le 12 mai comme date limite pour s'entendre avec la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni sur la «correction» de l'accord nucléaire.
«À court terme, l’effondrement de l’accord mettrait fin aux contrôles [de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ndlr] sur le programme nucléaire iranien, ouvrant la voie à un conflit aux effets dévastateurs au Proche-Orient et ailleurs. À long terme, le risque est encore plus grand: cela porterait atteinte de manière durable à notre crédibilité en tant que partenaires internationaux et à la diplomatie comme outil permettant de garantir la paix et la sécurité», ont noté les auteurs de la lettre, Richard Bacon, Omid Nouripour et Delphine O.
Le Plan global d'action conjoint (JCPOA) est un accord signé à Vienne, en Autriche, le 14 juillet 2015, par les huit parties suivantes: les pays du P5+1: les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (les États-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni) et l'Allemagne, ainsi que l'Union européenne et la République islamique d'Iran.