«Je crois qu'il est presque certain que le nombre d'utilisateurs de Facebook, dont les données ont été rassemblées par des moyens similaires à ceux utilisés par [Aleksandr, ndlr] Kogan est bien supérieur à 87 millions», a-t-elle déclaré.
Mme Kaiser a fait savoir que de nombreux questionnaires avaient été utilisés pour collecter des données d'utilisateurs en plus du quiz de personnalité Thisisyourdigitallife qui figurait déjà dans l'investigation.
«Je suis au courant d'un large éventail d'enquêtes qui ont été créées par Cambridge Analytica ou ses partenaires qui fonctionnaient généralement avec un login Facebook», a raconté Mme Kaiser.
Brittany Kaiser a aussi répondu affirmativement à la question du président du DCMS, le député Damian Collins, de savoir si ces services avaient pour objectif l'accumulation d'informations d'utilisateurs de Facebook.
«Il est de notoriété publique que comme d'autres agences de marketing, nous collectons parfois des données personnelles en utilisant une plateforme de recherche avec une déclaration de consentement appropriée», a pour sa part annoncé un porte-parole de Cambridge Analytica cité par Business Insider.
Quant à la société Facebook, elle a lancé sa propre enquête.
«Nous allons procéder à un audit complet de toute application présentant une activité suspecte. Et si nous trouvons des développeurs qui ont mal utilisé des informations personnellement identifiables, nous les bloquerons et informerons les personnes concernées», a affirmé un porte-parole de Facebook.
Auparavant, The New York Times avait révélé que Cambridge Analytica avait utilisé illégalement les données de 50 millions d'utilisateurs de Facebook pour évaluer les préférences politiques des électeurs et mieux cibler la campagne de l'élection présidentielle de l'actuel Président des États-Unis. Le procureur du Massachusetts, Maura Healey, a adressé aux dirigeants du réseau social une lettre leur réclamant des explications et a annoncé l'ouverture d'une enquête sur Facebook et Cambridge Analytica.