Si l’administration américaine invite l’Arabie saoudite à rejoindre l’opération militaire en Syrie, Riyad est prêt à envoyer ses troupes, ont annoncé mardi des médias arabes se référant au ministre des Affaires étrangères Adel al-Joubeir.
«Nous menons des négociations avec les États-Unis depuis le début de l’année sur le déploiement des forces de la coalition antiterroriste internationale en Syrie. Mais ces propositions et cette idée ne datent pas d’hier», a indiqué le ministre cité par la chaîne de télévision Al-Ekhbariya.
Le Wall Street Journal avait annoncé mardi que l’administration de Donald Trump souhaitait inviter des forces de pays arabes pour qu’elles remplacent le contingent américain en Syrie.
Selon le journal, les troupes des pays arabes devraient œuvrer pour stabiliser la situation dans le nord-est de la Syrie après la victoire sur Daech*. John Bolton, le nouveau conseiller à la sécurité national de Donald Trump, aurait contacté à ce sujet le chef des services de renseignement égyptien, Abbas Kamel.
Mais Yahya Kadwani, vice-président de la commission parlementaire égyptienne, a déclaré à Sputnik que Le Caire ne déploierait ses troupes en Syrie qu’après l’approbation du Conseil de sécurité de l'Onu, mais que le parlement du pays n’avait pas encore examiné ce dossier.
Des pays occidentaux ont accusé les forces gouvernementales syriennes d’avoir employé des armes chimiques à Douma, dans la Ghouta orientale, le 7 avril. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que les intox sur l’attaque chimique présumée de Douma étaient appelées à justifier une ingérence étrangère. L'état-major général des forces armées russes a rappelé qu'il avait prévenu d'une provocation planifiée en Syrie dès le 13 mars dernier.
Damas a toujours signalé qu'elle avait détruit ses armes chimiques, l'OIAC l'ayant confirmé en 2016.
Le 14 avril, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont lancé des frappes contre des cibles en Syrie.
*Organisation terroriste interdite en Russie