Un diplomate russe pronostique une nouvelle vague de réfugiés suite aux frappes en Syrie

L’attaque menée dans la nuit du 13 au 14 avril par la coalition tripartite dirigée par les États-Unis peut provoquer l’augmentation de l’afflux de réfugiés syriens, estime l’ambassadeur russe auprès de l’OSCE. Il a mis l’accent sur le caractère illégal de ces «actions agressives» dont, en premier lieu, souffre la population civile.
Sputnik

Les frappes menées par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni contre la Syrie peuvent conduire à de nouvelles vagues de réfugiés, a déclaré lundi Alexandre Loukachevitch, représentant permanent de la Russie auprès de l'OSCE.

Les frappes contre la Syrie auront-elles un impact réel sur le dossier nord-coréen?
En prononçant un discours lors de la cinquième réunion du groupe de travail sur le dialogue structuré, le diplomate russe a souligné que cette attaque a été effectuée sans mandat du Conseil de sécurité de l'Onu et constituait une violation flagrante de la Charte des Nations unies. Selon lui, la Syrie ne présente pas de danger pour ces pays qui ne sont pas en état de guerre avec elle.

«Entre autres, ces actions agressives aggravent la situation humanitaire déjà lamentable en Syrie, en jouant en faveur des groupes terroristes et en provoquant de nouvelles vagues de réfugiés. Finalement elles accroissent les souffrances de la population civile, dont les États-Unis et leurs alliés s'inquiètent en public, mais en fait ils les punissent en imposant des sanctions sur les livraisons de médicaments», a déploré M. Loukachevitch.

Dans la nuit du 13 au 14 avril, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France ont porté des frappes contre la Syrie. Sur 103 missiles tirés sur la Syrie, 71 ont été interceptés par la DCA syrienne, informe le ministre russe de la Défense. Le bombardement a été mené au prétexte d'une opération visant à éliminer de prétendues armes chimiques de cet État suite à l'attaque chimique qui aurait été perpétrée le 7 avril à Douma, près de Damas, selon les pays occidentaux.

La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma, publiées par les Casques blancs sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l'objectif de ces informations mensongères est de protéger les terroristes et de justifier d'éventuelles actions extérieures.

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