Le Chef de la diplomatie russe a, par ailleurs, fait savoir que Vladimir Poutine avait proposé à son homologue français d'envoyer des experts français à Douma, mais, finalement, aucun représentant de la partie française n'a contacté le ministère russe de la Défense:
«Au cours de la conversation [téléphonique d'hier entre Macron et Poutine, ndlr], notre Président s'est référé aux affirmations publiques du chef de l'Etat français sur l'existence de ces faits et lui a demandé de les lui communiquer parce que si c'était vrai, nous aurions été les premiers à vouloir mettre fin à une activité illégale de recours aux armes chimiques», a expliqué Sergueï Lavrov.
«Leur réponse est identique: nous ne pouvons pas fournir ces données parce que c'est un secret et, en plus, ce n'est pas notre secret», a déclaré Sergueï Lavrov.
«Il s'agit de savoir comment nos partenaires occidentaux expliquent leurs actions totalement illicites et inacceptables. Et le Président américain, et la Première ministre britannique, et le Président français ont déclaré avoir connaissance de faits irréfutables sur le recours aux armes chimiques à Douma, premièrement, et, deuxièmement, sur ce que ce n'était personne d'autre que Bachar el-Assad qui avait donné l'ordre d'en faire usage», a déclaré Sergueï Lavrov.
Et de conclure:
«"Concernant la ville syrienne de Douma, il y a des faits irréfutables", nous dit-on pour justifier les frappes effectuées. A part des mentions dans des médias, sur des réseaux sociaux et une vidéo, bien ridicule selon les spécialistes, il n'y a rien d'autre», a conclu Sergueï Lavrov.
Moscou a violemment fustigé les frappes, affirmant que par leurs actions, les États-Unis laissaient faire les terroristes en Syrie. La Russie a également annoncé samedi convoquer une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'Onu.