Les frappes occidentales peuvent déclencher une nouvelle étape du conflit armé en Syrie

Des allégations infondées suivies de frappes. Comme le souligne dans une interview accordée à Sputnik un sénateur russe, on assiste en Syrie à une réédition du scénario qu’avaient déjà connu l’Irak et l’ex-Yougoslavie. L’essentiel aujourd’hui est d’éviter que ces frappes ne débouchent sur une nouvelle phase du conflit armé dans ce pays.
Sputnik

Les frappes réalisées par trois pays occidentaux sur la Syrie risquent de provoquer une nouvelle étape du conflit armé dans ce pays, a déclaré à Sputnik Viktor Bondarev, président de la commission de défense et de sécurité du Conseil de la fédération (chambre haute du parlement russe).

«L’attaque américaine d’aujourd’hui peut marquer [le début, ndlr] d’une nouvelle étape du conflit armé en Syrie. C’est justement sur la prévention d’une tel scénario que doivent se concentrer les pays de l’Onu», a déclaré le sénateur.

Qualifiant les frappes d’«acte d’agression flagrante», M.Bondarev a souligné que les États-Unis et leurs alliés n’avaient aucune preuve étayée avec des faits du recours par Damas aux armes chimiques.

L’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) «a témoigné que la Syrie ne possédait aucune arme chimique, ni de sites de fabrication. Il n’y a en outre aucune preuve de son emploi par le pouvoir. Les États-Unis ne peuvent donc même pas justifier leurs actions par des motifs acceptables», a-t-il déclaré.

Zakharova qualifie les frappes contre la Syrie de croix faite sur les pourparlers de paix
Et d’ajouter que Washington  avait déjà fait preuve d’un comportement similaire en Irak, en Afghanistan et en ex-Yougoslavie. «Des allégations infondées à l’égard d’un pays sont suivies d’une frappe du glaive vengeur américain. Il faut trouver une justification à une intervention outrancière dans un pays souverain. Quoique personne ne croit à ces justifications à part les pays satellites des États-Unis», a-t-il expliqué.

Selon le sénateur russe, l’agression américaine découle de l’impunité dont jouissent les États-Unis, qui se sont habitués à ce que le ni le droit international, ni la charte de l’Onu ne s’appliquent à eux».

Discuter