Par leurs actions au Proche-Orient, les Américains s’appliquaient à créer un État kurde dans le nord de la Syrie et à contraindre par le chantage et les menaces les acteurs régionaux, notamment Damas, Moscou et Ankara, à le reconnaître, a indiqué Yunus Soner à Sputnik.
«Le Président des États-Unis Donald Trump a récemment déclaré que les soldats américains seraient retirés du territoire syrien. La décision de cesser d'aider les forces kurdes à aménager la région sous leur contrôle dans le nord de la Syrie a été le premier pas concret en ce sens. Mais après toute cette histoire d'une l'attaque chimique présumée à Douma s'est produite», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que cela était révélateur de cette pression à laquelle était soumis le Président américain à l'intérieur même de son pays.
«Les médias américains, le secrétaire à la Défense Mattis et le Pentagone se sont mis à critiquer vertement Trump. On disait même qu'une seule frappe contre la Syrie ne suffirait pas et qu'il fallait mettre en œuvre tout un plan de longue haleine contre les autorités syriennes.
Certains médias américains ont même écrit de quel plan il s'agissait au juste. Les États-Unis comptaient, selon eux, garantir la sécurité d'un corridor créé par eux dans le nord de la Syrie et lancer une opération militaire qui oblige Damas et Moscou à en reconnaître la légitimité», a expliqué M.Soner.
Selon ce dernier, au nom de l'unité de la Syrie et de la Turquie, pour la paix universelle et la stabilité dans la région, le gouvernement turc doit agir de concert avec la Russie, l'Iran et les autorités syriennes.
«La Turquie doit fermer au plus vite la base aérienne d'Incirlik. Cet acte signifierait la victoire de la Turquie face à l'agression des États-Unis.
Le gouvernement turc doit se rendre bien compte qu'il possédait un important instrument», a souligné l'interlocuteur de Sputnik.
Et de résumer que par leurs actions dans la région les Américains s'appliquaient à «créer un État kurde en Syrie et à contraindre par le chantage et les menaces les acteurs régionaux, notamment Damas, Moscou et Ankara, à le reconnaître».
Donald Trump a menacé lundi dernier de prendre des mesures militaires contre les autorités syriennes après le recours supposé de celles-ci à des substances toxiques dans la ville syrienne de Douma.