Des prisonniers des radicaux de la Ghouta orientale se confient à Sputnik

Des prisonniers des extrémistes qui tenaient la Ghouta orientale ont été forcés de creuser des tunnels pour une poignée de riz par jour et risquaient d'être tués en cas de désobéissance.
Sputnik

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«Aujourd'hui, nous revenons à la vie». Âgée de 38 ans, Merwet Selim, qui vient d'être libérée d'une prison des radicaux dans la Ghouta orientale, semble exprimer le sentiment commun de toutes les personnes détenues pendant des années par les extrémistes syriens.

Enlevée il y a cinq ans, Merwet ignore toujours ce qu'est devenu son mari, qui a été emmené dans une direction inconnue par des combattants de Jaysh al-Islam avec d'autres membres de l'armée gouvernementale.

«Nous étions 240 au début, et puis on nous a divisés en groupes. Les femmes ne pouvaient pas voir les hommes du tout et n'étaient autorisées à voir leurs enfants que tous les quinze jours», confie l'interlocutrice de l'agence.

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«Quant aux médicaments, il n'y avait que du paracétamol. Il n'y avait ni eau chaude ni électricité. On ne nous permettait pas même de parler», affirme-t-elle.

Ex-membre de l'armée syrienne Abdel Latif al Seyid, 23 ans, a vécu deux années de travaux forcés chez les extrémistes dans la Ghouta orientale:

«J'ai été capturé il y a deux ans et depuis lors de nombreux prisonniers ont été tués. En guise de punition, on nous battait à coup de fouets et de barres métalliques. Les radicaux nous interdisaient de lever les yeux», indique le jeune homme

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Selon lui, pour recevoir un repas, qui consistait en une poignée de riz et un morceau de pain et était servi une fois par jour, il fallait creuser des tunnels et déplacer de lourdes pierres.

«En cas de désobéissance, les terroristes de Jaysh al-Islam tuaient les gens sans hésitation», souligne Abdel.

Plus tôt dans la journée, le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a annoncé que l'armée avait libéré toutes les localités de la Ghouta orientale, dans la banlieue de la capitale Damas, assiégée par les forces gouvernementales depuis plusieurs années.

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