Enlevée il y a cinq ans, Merwet ignore toujours ce qu'est devenu son mari, qui a été emmené dans une direction inconnue par des combattants de Jaysh al-Islam avec d'autres membres de l'armée gouvernementale.
«Nous étions 240 au début, et puis on nous a divisés en groupes. Les femmes ne pouvaient pas voir les hommes du tout et n'étaient autorisées à voir leurs enfants que tous les quinze jours», confie l'interlocutrice de l'agence.
Ex-membre de l'armée syrienne Abdel Latif al Seyid, 23 ans, a vécu deux années de travaux forcés chez les extrémistes dans la Ghouta orientale:
«J'ai été capturé il y a deux ans et depuis lors de nombreux prisonniers ont été tués. En guise de punition, on nous battait à coup de fouets et de barres métalliques. Les radicaux nous interdisaient de lever les yeux», indique le jeune homme
«En cas de désobéissance, les terroristes de Jaysh al-Islam tuaient les gens sans hésitation», souligne Abdel.
Plus tôt dans la journée, le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a annoncé que l'armée avait libéré toutes les localités de la Ghouta orientale, dans la banlieue de la capitale Damas, assiégée par les forces gouvernementales depuis plusieurs années.