«Les USA, le Royaume-Uni, la France et Israël, représentants des terroristes»?

Le Conseil de sécurité de l’Onu a rejeté mardi trois projets de résolution, deux russes et un américain, prévoyant d’enquêter sur l’emploi présumé d’armes chimiques en Syrie. Deux experts syriens et un analyste politique libanais ont désigné à Sputnik les pays qui compteraient profiter du regain de terrorisme et même d’une guerre en Syrie.
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Des pays occidentaux, dont les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, semblent soutenir les terroristes, du moins on pourrait le croire en examinant la position que ces pays ont adoptée mardi lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’Onu consacrée à l’emploi présumé d’armes chimiques en Syrie, a déclaré à Sputnik Faiz Hawalah, analyste politique syrien et expert de la Russie.

«La réunion tenue le 10 avril au Conseil de sécurité de l’Onu a montré que nous sommes entrés dans une période de décadence de la morale de la diplomatie mondiale. On peut décrire ce phénomène par une phrase: "Nous, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, Israël et leurs alliés, sommes représentants des terroristes et les défendrons jusqu’au bout"», a indiqué l’expert.

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A son avis, ces pays se livrent à de nombreuses provocations politiques, militaires diplomatiques et sociales pour déclencher une guerre de grande ampleur sur le sol syrien. Un grand conflit en Syrie semble profitable aux États-Unis, du point de vue politique, économique et social, mais aussi à d’autres pays, estime M.Hawalah.

«Une confrontation directe en Syrie serait une bouée de sauvetage destinée à réduire les tensions au sein de la société américaine. La guerre comblera le déficit budgétaire des États-Unis, parce que les prix du pétrole vont s’envoler. Cela enrichira les pays du golfe Persique qui financent les projets américains dans le monde entier, dont celui d’"atteindre des objectifs politiques au moyen d’organisations terroristes"», a affirmé l’analyste syrien.

Selon l’analyste politique Salah al-Nashawati, installé à Beyrouth, la présumée attaque chimique perpétrée le 7 avril dans la ville syrienne de Douma serait un prétexte pour lancer des opérations militaires en Syrie. 

«L’Arabie saoudite sait que si les terroristes de Jaysh Al-Islam quittent la Ghouta orientale et partent pour la province d’Idlib, elle sera incapable d’influer sur la situation aux alentours de la capitale syrienne et ne jouera plus de grand rôle aux négociations d’Astana et de Genève», a déclaré M.al-Nashawati à Sputnik.

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L’autre raison de monter un spectacle à Douma était, d’après lui, le désir d’Israël de nuire à l’Iran pour se protéger contre ce voisin «indésirable», d’après lui.

«On voit comment est promue l’idée que le départ des troupes américaines de Syrie créera un vide qui sera comblé par les terroristes de Daech*, ce qui entraînera la renaissance de cette organisation en Syrie. Selon la logique des auteurs de cette idée, celui qui préconise le départ des Américains de Syrie, soutient les terroristes», a noté M.al-Nashawati.

Si les États-Unis et d’autres pays portent des frappes contre la Syrie, Damas et Moscou seront obligés de riposter et le Président américain devrait le comprendre, estime pour sa part Somar Saleh, directeur adjoint du Centre d’études syrien pour la sécurité et la géopolitique.

«Donald Trump réfléchit comme un homme d’affaires, il étudiera un grand nombre de démarches politiques éventuelles qui présentent le plus d’avantages pour les États-Unis. Mais si les États-Unis, le Royaume-Uni et la France décident de frapper la Syrie et les autres pays de l’axe [de résistance à la politique américaine, ndlr], la riposte sera fracassante. La Syrie dispose d’un grand potentiel de défense, tout le monde se souvient des avions et missiles israéliens abattus», a rappelé M.Saleh.

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Et la réaction de Moscou, qui lutte contre le terrorisme en Syrie, ne devrait pas non plus tarder, d’après l’expert. 

«La Russie propose aujourd’hui un modèle du monde multipolaire reposant sur le respect du droit international, la protection de la souveraineté et des frontières d’autres pays. C’est ce modèle que la Russie utilise en luttant contre le terrorisme. Il est peu probable qu’elle renonce à son rôle politique, militaire ou médiatique», a conclu M.Saleh.

*Organisation terroriste interdite en Russie


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