Dans une déclaration, Ioulia Skripal précise si elle souffre encore de l'agent innervant

Scotland Yard vient de publier la déclaration de la fille de l'ex-agent double Serguei Skripal où elle parle de son état de santé, ainsi que de celui de son père, et précise qu'elle n'a pas encore besoin de l'aide de l'ambassade de Russie.
Sputnik

La police britannique a rendu publique mercredi la déclaration de Ioulia Skripal qui affirme avoir été la cible d'un agent neurotoxique, tout comme son père. Tandis que Sergueï Skripal reste à l'hôpital dans un état grave, sa fille a «l'accès aux amis et à la famille» et se sent à l'heure actuelle en sécurité, bien qu'elle ne se soit pas encore remise complétement:

«Je souffre toujours des conséquences du gaz innervant utilisé contre nous», a-t-elle déclaré dans un communiqué diffusé par Scotland Yard.

Après l’hôpital de Salisbury, où Ioulia Skripal a-t-elle été emmenée?
La fille de Sergueï Skripal a également remercié sa cousine Viktoria: «Je remercie Viktoria de se préoccuper de notre sort, mais je lui prie ne pas venir chez moi ni tenter de me joindre en ce moment.»

Pour l'instant, elle dit ne pas être prête à parler aux médias, mais que cela pourrait venir, a-t-elle laissé entendre.

«Le plus important c'est que je suis en sécurité et que je me sens mieux, mais je ne me suis pas encore suffisamment remise pour accorder des interviews entières à la presse», a souligné Ioulia. «Avant [que cela ne soit le bon moment] personne n'a le droit de parler en mon nom ou au nom de mon père.»

En outre, Ioulia a déclaré que, si elle avait besoin du soutien de l'ambassade de Russie à Londres, elle s'y rendrait, mais qu'elle n'éprouvait pas ce besoin actuellement.

Des journalistes réussissent à pénétrer dans l’hôpital où est soigné Skripal (vidéo)
Le 4 mars dernier, l'ex-agent russe Sergueï Skripal et sa fille ont été retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial de Salisbury. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, a accusé la Russie d'être derrière l'empoisonnement des Skripal, sans toutefois présenter de preuves pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.

La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down ont reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans cette tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a demandé à Londres à plusieurs reprises de lui permettre de participer à cette enquête.

Discuter