Moscou met en garde contre de graves conséquences en cas de frappes en Syrie

Les États-Unis s’exposent à de graves conséquences en cas de recours à la force contre la Syrie, selon l’ambassadeur russe à l’Onu, Vassili Nebenzia.
Sputnik

«Par les canaux appropriés, nous avons déjà informé la partie américaine qu'un recours à la force sous de faux prétextes contre la Syrie, où se trouvent des militaires russes à la demande du gouvernement légitime de ce pays, pourrait conduire aux conséquences les plus graves», a déclaré l'ambassadeur russe à l'Onu, Vassili Nebenzia, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la Syrie.

Le diplomate a appelé les Occidentaux à «renoncer à la politique guerrière» et à en finir avec des visées déraisonnables lançant un défi à la sécurité mondiale. Il a souligné que personne n'avait donné aux dirigeants occidentaux le mandat de gendarmes du monde.

L'ambassadeur russe a ajouté que les États-Unis, le Royaume-Uni et la France appliquaient une politique de confrontation à l'égard de Moscou utilisant un large éventail de méthodes et un ton qui n'existait pas même à l'époque de la guerre froide.

Plusieurs sites d'opposition et la chaîne qatarie Al-Jazeera ont publié des informations sur l'utilisation présumée de chlore par l'armée syrienne à Douma, en Ghouta orientale. Selon eux, plusieurs dizaines de civils auraient été tués.

Moscou: les photos des «victimes» de l'attaque chimique présumée en Syrie sont fausses
L'hôpital de Douma, le seul établissement médical de la ville, n'a pas confirmé les informations sur des blessés civils. La Russie a démenti l'information sur une bombe au chlore qui aurait été larguée par des militaires syriens sur Douma. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que l'intox sur l'emploi d'armes chimiques par l'armée syrienne était destinée à justifier les actions des terroristes et les éventuelles frappes militaires étrangères. Le ministère syrien des Affaires étrangères a pour sa part indiqué que les accusations portant sur l'utilisation d'armes chimiques par les forces gouvernementales était ennuyeuses et peu convaincantes.

Ces allégations ont été reprises par les puissances occidentales, le Président américain Donald Trump ayant estimé que la Syrie devrait «payer le prix fort pour l'attaque chimique».

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