Des croyances populaires aux théories aussi retentissantes qu'originales, reprenons dans cet article certains postulats qui ont été par la suite démentis ou remis en question.
Et si les crânes de cristal mayas étaient en réalité… allemands?
«Ils sont célèbres dans le monde entier, sont dotés de vertus ésotériques et ont été les héros de plusieurs films, dont le dernier Indiana Jones. Mythiques, mystérieux, soupçonnés parfois d'avoir été façonnés par les extraterrestres. Les 13 crânes de cristal ont fasciné les collectionneurs depuis leur apparition à la fin XIXème siècle», écrit le Figaro, rappelant le mystère de cette découverte archéologique qui ne cesse de hanter des esprits.
Néanmoins, comme l'indique le journal, aussi beau que soit le mythe, il risque bien de s'écrouler. En effet, selon des recherches effectuées par un artisan graveur d'un village allemand, les mystérieux crânes de cristal auraient juste été fabriqués à la fin du XIXème siècle dans les environs du village allemand d'Idar-Oberstein en Rhénanie-Palatinat.
Les autruches mettent-ils vraiment la tête dans le sable quand elles ont peur?
Les origines de ce postulat remontent à l'écrivain romain Pline l'Ancien. Dans son encyclopédie intitulée Histoire naturelle, il décrit comment «les animaux les plus stupides du monde» croient «se rendre invisibles en plongeant la tête dans le sable».
Toutefois, comme l'indique le portail Futura planète, l'autruche du haut de ses deux mètres et avec des pointes de vitesse à 90 km/h, a tout intérêt à courir si elle se sent menacée plutôt qu'à enfouir sa tête dans le sable.
Les origines de cette légende populaire viennent de différentes observations. En effet, l'autruche qui pond ses œufs sous la terre met régulièrement sa tête dans le sable en période de couvaison pour retourner ses œufs ou chasser des rongeurs. De même, lorsqu'une tempête de sable se produit, l'oiseau n'a d'autre choix que de mettre sa tête au ras du sol pour se protéger.
Manger des pâtes est-il bon ou mauvais pour la santé?
Dans une recherche, dont les résultats ont été publiés par BMJ Open, des spécialistes de l'Université de Toronto et de l'hôpital Saint-Michel ont conclu à l'issue de leur expérience auprès d'un échantillon de 2.500 bénévoles, que les pâtes étaient un aliment diététique. En plus, selon les chercheurs, les pâtes ont un indice glycémique très bas, ce qui fait que, à la différence des autres aliments glucidiques, elles mettent du temps à être digérées et, donc, ne suscitent pas une montée brutale du taux de sucre dans le sang.
Les portables seraient-ils vraiment dangereux pour la santé?
En revanche, les scientifiques de l'Université de Sydney ont suivi suffisamment de cas de cancers du cerveau en Australie depuis 1982 pour constater que l'usage du téléphone portable n'augmente pas le risque de développer un cancer du cerveau.
Récemment, une autre étude, réalisée par des chercheurs américains à la demande de l'Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (Food and Drug Administration, FDA) vient de confirmer ces résultats. Au cours de leur recherche, ils ont exposé des rongeurs à une radiation similaire à celle émanant des téléphones portables pendant neuf heures par jour, voire plus, pendant deux ans.
Les résultats, publiés dans la revue The Vierge, soulignent que les rumeurs sur les dangers des portables seraient infondées.
L'âme humaine pèserait ni plus ni moins que 21 grammes…
Également connue sous le nom de «théorie des 21 grammes», la thèse autour du poids de l'âme a été établie par le médecin américain Duncan MacDougall en mars 1907. L'hypothèse défend l'idée qu'au moment de notre mort, nous nous délestons de notre âme et que cette dernière pèse très exactement 21 grammes.
Initialement, il fait des tests sur des chiens mais sur les 15 chiens euthanasiés aucun n'a perdu de poids en mourant. En revanche, lorsqu'il a examiné six humains décédés, il a trouvé ce qu'il recherchait: une perte de poids immédiate de 21,26 grammes, qui fut arrondie à 21 grammes.
Une théorie controversée que la science d'aujourd'hui ne prend plus au sérieux. Ainsi, Natalia Bekhtereva, spécialiste russe en neurophysiologie qui a consacré une bonne partie de sa vie aux recherches, liées au cerveau humain, rejette cette hypothèse.
«Un âme… je ne sais pas ce que c'est. Il y a même eu des tentatives de la peser. On obtient quelques petits grammes mais je n'y crois pas pour autant. Lorsqu'une personne meurt, des milliers de processus démarrent dans le corps humain. Peut-être, il maigrit tout simplement. Il est impossible de prouver que c'est justement l'âme qui vient de partir», a-t-elle ainsi affirmé.
Comment ne pas tomber dans le panneau?
La première chose à vérifier est l'étude qui est la source du communiqué de presse ou l'article. Ensuite, pour être sûr de la fiabilité de l'information, il faudrait se renseigner sur la personnalité du spécialiste en question. Puis, il serait également utile de s'interroger sur le protocole de recherches. Le nombre de participants à l'expérience est aussi important.
L'opinion de la communauté scientifique peut également jouer un rôle.
Finalement, il est intéressant parfois de connaitre la source du financement de l'étude.
«Il est toujours important de savoir qui finance la recherche et si cela crée un conflit d'intérêt, comme ce fut le cas quand Coca-Cola finance la recherche sur l'obésité au moment où les boissons sucrées augmentent le risque d'obésité», résume l'auteur.