Les déclarations très confuses et plutôt contradictoires de l'administration américaine et du Pentagone sur la Syrie montrent que les États-Unis se sont définitivement embrouillés et ne savent même plus quoi entreprendre, a déclaré à Sputnik Uluc Özülker, ancien ambassadeur turc à Paris et à Tripoli.
«Ils déclarent notamment ne pas avoir l'intention de rester en Syrie à titre permanent, mais il n'en est rien en réalité. À mon avis, la cible numéro 1 pour l'Amérique, c'est l'Iran, et la cible numéro 2, c'est la Russie», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que les États-Unis utilisaient l'Arabie saoudite au sud pour se rapprocher au maximum de l'Iran.
«Par ailleurs, les liens entre l'Arabie saoudite et Israël se resserrent, ce qui n'exclut pas une attaque contre le Hezbollah. Tant que les positions de l'Iran dans la région sont fortes, les États-Unis n'en partiront pas», a estimé l'ex-diplomate.
M.Özülker a rappelé que torpiller le processus de négociations d'Astana était encore un objectif des Américains.
«Néanmoins, nous avons intérêt à faire tout pour que les processus d'Astana et de Sotchi aboutissent», a souligné l'interlocuteur de Sputnik.
La porte-parole du Pentagone, Dana White, a qualifié de «rumeurs» l'information sur le prochain retrait de Syrie des militaires américains, information contenue dans les récentes déclarations de Donald Trump.
«J'ai entendu des rumeurs au sujet d'un retrait et je sais que le Président a dit "très bientôt" à ce sujet, mais ce n'est pas fini. Nous avons beaucoup réussi dans la lutte contre Daech*, mais la mission n'est pas terminée», a déclaré Mme White devant les journalistes.
*Organisation terroriste interdite en Russie