L’âge d’or du gaz russe en Europe touchera-t-il un jour à sa fin?

Dans une perspective à moyen terme, l’Europe aura toujours besoin du gaz russe, a déclaré une spécialiste de la banque Crédit Suisse dans une interview accordée à Sputnik. Selon elle, les livraisons depuis d’autres pays ainsi que les sources renouvelables ne pourront pas se substituer aux importations russes.
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Le gaz russe restera une source d'énergie importante pour l'Europe, l'Allemagne et le Royaume-Uni n'étant pas pour l'heure capables de diversifier leurs livraisons et de combler le déficit énergétique par des sources renouvelables, estime Nannette Hechler-Fayd'herbe, cheffe de la stratégie investissement au Crédit Suisse, interrogée par Sputnik.

«En ce qui concerne le marché gazier, la partie du gaz que l'Europe reçoit depuis la Russie excède un tiers. Il y a une production locale, mais elle n'est pas significative. Les importations de gaz russe sont toujours une source importante pour l'Europe, et en particulier, pour l'Allemagne», a-t-elle précisé.

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Selon Mme Hechler-Fayd'herbe, il est évident que l'Allemagne, dans un avenir proche, restera dépendante du gaz puisqu'elle renonce au charbon et à l'énergie atomique. Elle a également indiqué que le Royaume-Uni affiche son intention de diminuer sa dépendance au gaz russe sur fond de sa sortie de l'UE. Mme Hechler-Fayd'herbe estime que ce processus se déroulera par étape.

Les livraisons de gaz russe en Europe ne cessent d'augmenter. D'après Gazprom, l'an dernier les pays européens et la Turquie en ont importé 194 milliards de mètres cubes. C'est 8 % de plus qu'en 2016, qui était déjà une année record.

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