De retour chez lui, dans un petit village pittoresque du nord de la Syrie, au bord de la mer Méditerranée, Nasim a décidé de s'adonner à une de ses passions d'enfance: le dessin. Néanmoins, son corps refusait de lui obéir et sa main droite ne fonctionnait toujours pas, alors même qu'il était droitier, a-t-il raconté lui-même à Sputnik.
«Avant d'être appelé sous les drapeaux, je travaillais sur un chantier de construction où je coulais du béton et portait des fardeaux. C'est pourquoi je suis physiquement fort, ce qui m'a permis de me rétablir. J'ai dû réapprendre à marcher, mais ma main droite restait toujours inerte. Aussi, m'a-t-il fallu travailler avec la main gauche. Au début, je ne pouvais même pas tenir un stylo. Peu à peu, j'ai cependant appris à coucher sur le papier mes idées. À l'heure actuelle, je dessine de la main gauche mieux que je ne l'ai jamais fait de la main droite», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
À présent, Nasim Ibrahim fait des portraits de ses amis et connaissances. Avec le temps, il a pu s'approvisionner en papier de qualité et en couleurs. Il ne cesse de parfaire sa technique du dessin.
Après une rencontre avec Sputnik, cet artiste syrien a fait un portrait de Vladimir Poutine et lui a envoyé par la poste. Il a ainsi exprimé sa reconnaissance à la Russie pour sa position sur la Syrie.