«Choquant et excessivement violent»: Facebook bannit le Christ crucifié

Le réseau social qui veille en permanence à assurer l'absence d'images violentes pouvant choquer ces utilisateurs, s'est vu de nouveau critiquer pour sa censure. Cette fois, ces modérateurs ont qualifié d'inadmissible une image du Christ crucifié.
Sputnik

L'université franciscaine de Steubenville dans l'Ohio a été indignée par la décision de Facebook d'interdire la publicité d'un programme de théologie en ligne illustré par l'image du Christ en croix, écrit The Daily Mail.

En raison de cette image, le contenu de la publicité a été qualifié de «choquant, sensationnaliste et excessivement violent». Pris au vif, l'université a réagi en publiant un texte intitulé «Il a été abandonné» qui évoque une citation du livre d'Isaïe consacrée à la Passion du Christ.

Photo de la petite Vietnamienne censurée: Facebook fait machine arrière

«En effet la Crucifixion du Christ était toutes ces choses. C'était l'action la plus sensationnelle de l'histoire: l'homme a exécuté son Dieu. C'était choquant, oui: Dieu destiné de se faire chair était obéissant jusqu'à la mort, et à la mort sur une croix. Et c'était certainement excessivement violent: un homme fouetté presque à mort, cloué sur une croix et laissé mourir», a souligné l'Université.

Un porte-parole de Facebook a déclaré au Daily Mail qu'il s'agissait d'une erreur et que l'annonce a déjà été approuvée.

«Notre équipe traite des millions d'annonces chaque semaine et parfois nous faisons des erreurs. Cette image ne viole pas nos règles en matière de publicité. Nous nous excusons pour l'erreur et avons déjà informé l'annonceur que nous avons approuvé sa publicité», a-t-il déclaré.

L'avril 2016 Facebook a qualifié de pornographique et a censuré la célèbre photo «La petite fille au Napalm» prise en 1972 par le Vietnamien Nick Ut Cong Huynh (Associated Press). Le cliché montrant une fillette nue de 9 ans fuyant sur une route, hurlant de douleur et de terreur après une attaque au napalm sur son village a fait le tour du monde à l'époque et a apporté à son auteur le prix Pulitzer.

Confrontée à la fronde des abonnés, l'administration de Facebook a révisé sa décision et restauré la publication contenant la photo en évoquant un «statut emblématique et d'importance historique» du cliché.

Discuter