Du strip-tease aux crémations: les rituels funéraires les plus fantaisistes

Certains coins du monde ont une approche tout à fait spéciale pour commémorer leurs défunts: tandis que les Sud-Coréens compressent leurs corps en perles, les Chinois invitent des strip-teaseuses sexy aux obsèques. Et que dire de l’enterrement dans… une chaussure ou une seringue géantes, comme le proposent des traditions ghanéennes?
Sputnik

Les pratiques funéraires sont profondément ancrées dans la culture. Dans le monde entier des traditions extrêmement variées reflètent une large diffusion des croyances et des valeurs. Voici un regard sur les traditions funéraires les plus étranges qui existent dans divers coins du monde.

Le strip-tease en Chine

En Chine, on croit que plus il y a de monde aux obsèques, plus influente et exceptionnelle était la personne décédée. Peu importe, si les invités ne la connaissaient pas personnellement.

Un jour, au milieu des années 90, les proches d'un défunt ont trouvé un moyen de réunir un grand nombre de personnes. Ils ont engagé des strip-teaseuses. Comme le strip-tease n'était pas le phénomène le plus répandu en Chine, nombreux étaient les badauds qui sont venus à ces obsèques pour jeter un œil sur les filles à moitié nues.

Cette pratique a connu un tel succès que les Chinois ont commencé à l'utiliser dans de nombreuses provinces. Les autorités chinoises ont encore du mal à empêcher la tenue de tels rituels funéraires inhabituels.

Une clope entre les dents et autres mauvaises habitudes du défunt

Les rituels funéraires des villageois philippins visent à tromper la mort et à offrir au défunt encore quelques jours dans le royaume des vivants, en plus de ceux réservés par le destin.

Ils habillent le défunt dans ses plus beaux habits, le placent sur une chaise spéciale à l'entrée de la maison. Pour le rendre encore plus semblable à lui-même, ils lui mettent une cigarette entre les dents et un verre d'alcool à la main. Cette «installation» peut être maintenue pendant plusieurs jours jusqu'à ce que la chaleur et les animaux sauvages obligent les parents à enterrer le corps.

Les funérailles «vertes»

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Ce type d'enterrement est relativement nouveau, il est pratiqué par la plupart des New-Yorkais. Afin de ne pas ralentir directement la décomposition, le corps du défunt n'est soumis à aucun traitement. Les cercueils sont fabriqués principalement à partir de branches sèches. Cependant, même avec une «simplicité» apparente, une telle cérémonie coûtera cher.

Jazz funeral

C'est le nom commun utilisé pour désigner une tradition funéraire musicale qui s'est développée à La Nouvelle-Orléans en Louisiane.

La tradition vient de pratiques spirituelles africaines, de traditions musicales militaires françaises et espagnoles et d'influences culturelles afro-américaines spécifiques.

Les morceaux typiques joués lors des jazz funerals sont lents et sobres. Après que le corps disparaît dans la terre, des danses sont ajoutées à l'accompagnement musical.

Quand les corps deviennent des bijoux

Selon une loi sud-coréenne de 2000, chaque concession est accordée pour 60 ans, après quoi elle est simplement vidée afin de libérer de l'espace pour de nouveaux «clients». En raison de la diminution du nombre de cimetières et de la loi, la crémation est devenue beaucoup plus populaire dans le pays.

Toutefois, les familles n'optent pas toujours pour la crémation. Plusieurs entreprises proposent de compresser les restes en perles. Ces «perles de la mort» sont ensuite exposées dans la maison. Certains les portent même comme bijoux.

Les funérailles célestes

Plusieurs bouddhistes en Mongolie et au Tibet croient en la transmigration des esprits après la mort, stipulant que l'âme continue d'exister tandis que le corps devient un réceptacle vide.

Le corps du défunt est coupé en morceaux, puis mélangé avec de la farine, placé au sommet d'une montagne et laissé aux vautours. Les autochtones croient que de cette manière l'âme va au ciel. Peu importe ce qui arrive au corps, puisque ce n'est qu'un vaisseau temporaire de l'âme. C'est une pratique qui existe depuis des milliers d'années et, selon un rapport récent, environ 80% des Tibétains la choisissent encore.

Le feu pour atteindre le ciel

«Aussi étrange que cela puisse paraître, c'est lors de leurs cérémonies de crémation que les Balinais s'amusent le plus», a écrit le peintre mexicain Miguel Covarrubias dans le livre «Île de Bali».

Les habitants de l'île croient que c'est seulement par la crémation que l'esprit peut atteindre l'au-delà. Les citoyens ordinaires sont brûlés simplement, mais les funérailles des dirigeants sont transformées en spectacle, avec la crémation de statuettes d'animaux en bois précieux.

En 2008, l'île a connu l'une de ses crémations les plus somptueuses d'Agung Suyasa de la famille royale qui a été brûlé avec 68 roturiers. Des milliers de volontaires se sont rassemblés pour transporter une plate-forme géante en bambou, un énorme taureau et un dragon, tous les deux en bois. Après une longue procession, le corps de Suyasa a été finalement placé à l'intérieur du taureau et brûlé. Dans la tradition balinaise, la crémation libère l'âme pour qu'elle puisse habiter un nouveau corps. C'est considéré comme un devoir sacré.

«Cercueils de fantaisie»

Au Ghana, les funérailles sont des occasions de célébrer le mort dans un adieu bruyant avec des fêtes pouvant durer jusqu'à trois jours. Cette approche joyeuse se reflète dans la tendance des «cercueils de fantaisie»: les gens sont enterrés dans des cercueils représentant leur métier ou quelque chose qu'ils aimaient dans la vie.

La tradition des «cercueils de fantaisie» remontent aux années 50. Un artisan nommé Seth Kane Kwei a reçu la commande d'un chef de tribu pour un palanquin en forme de gousse de cacao. Son client est mort de façon inattendue avant la fête, le palanquin a été utilisé comme cercueil.

Panier-repas, baskets Nike, seringues et même des femmes nues. On y trouve désormais des cercueils aux formes les folles.

Une expérience intéressante dans un cercueil a été conduite à Belfast. Un homme a décidé de déménager pendant quelques jours dans un cercueil équipé d'un système de ventilation et de wi-fi pour y diffuser des émissions et communiquer avec les abonnés des réseaux sociaux.

 

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