Les conditions dans lesquelles se déroule l'enquête sur la tentative d'assassinat commise contre l'ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille laissent penser que des actions ressemblant à un acte terroriste avec recours à une arme chimique ont été perpétrées contre eux, a déclaré Georgi Kalamanov, chef adjoint de la commission d'État sur le désarmement chimique et ministre adjoint russe de l'Industrie et du Commerce.
«Compte tenu des informations fournies par un expert russe sur l'élaboration d'agents chimiques toxiques dans le monde, de la dissimulation des preuves de l'enquête par le Royaume-Uni, de l'interdiction faite aux diplomates russes de voir des citoyens russes, nous estimons qu'à leur encontre ont été perpétrées des actions dont le caractère ressemble à un acte terroriste avec usage d'un agent chimique toxique», a précisé M.Kalamanov.
La Russie est prête à accepter tous les résultats de l'enquête sur l'incident de Salisbury «si elle se fonde sur des faits incontestables et [se déroule] conformément à toutes les procédures juridiques internationales et avec la participation obligatoire de la Russie», a-t-il d'ailleurs mis en exergue.
Les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down n'ont pas été en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans la tentative d'assassinat de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia au Royaume-Uni, a déclaré mardi 3 avril le chef du laboratoire Gary Aitkenhead.
Face à ces propos, le Président Poutine a affirmé que des agents similaires au gaz A-234 pouvaient être produits dans une vingtaine de pays et que l'intérêt de la Russie était qu'une enquête complète soit menée sur cette affaire, demandant qu'elle y ait accès.