Une action de protestation des cheminots se déroule ce mardi à Paris. Le cortège a entamé sa marche gare de l'Est pour rejoindre la gare Saint-Lazare accompagnés de fumigènes, pétards et sirènes.
Plusieurs centaines de manifestants, dont les représentants de Sud-Rail, scandent des slogans hostiles au gouvernement et à la SNCF: «Macron, tu dérailles», «A ceux qui veulent privatiser le rail, la rue répond: Résistance!», «Cheminots en colère, on va pas se laisser faire» et «Cheminots, usagers, solidarité».
Des lycéens et des représentants d'autres secteurs: des salariés d'Air France, des postiers ou des employés du personnel hospitalier — sont venus soutenir la manifestation.
Les étudiants scandent notamment «étudiants, cheminots, même Macron, même combat». Jean-Luc Mélenchon a rejoint le cortège au sein d'une délégation de la France insoumise, d'après les médias.
Peu de temps après le début, l'action de protestation a dégénéré. Des casseurs se sont attaqués à des magasins pendant le passage du cortège. Des poubelles ont été renversées et brûlées.
La police a riposté, faisant usage de gaz lacrymogènes.
Un jeune photographe a été blessé à la tête.
Des grévistes avaient précédemment envahi la gare de Lyon à Paris.
Un canon à eau a été posté rue de Chateaudun.
Indignés par le projet de réforme de la SNCF, les quatre syndicats majoritaires à la SNCF (CGT, UNSA, SUD, CFDT) se sont engagés dans la «bataille du rail». À partir du 3 avril, les cheminots sont appelés à manifester contre la réforme souhaitée par le gouvernement, qui «ne réglera pas le sujet de la dette, ni celui des dysfonctionnements», indiquent les syndicalistes dans leur préavis.
Selon un communiqué de la CGT Paris, les 3 et 4 avril doivent être deux très fortes journées de mobilisation par la grève pour imposer l'ouverture de réelles négociations allant dans le sens d'une autre réforme du système ferroviaire.