Telegram explique pourquoi elle ne donne pas accès à ses messages au FSB

Telegram ne peut pas donner l’accès aux clés de décryptage des messages au FSB pour des raisons techniques, ont répondu au Service fédéral de supervision des communications et des médias des juristes de cette messagerie. Le régulateur déclare de son côté ne pas avoir reçu d’explications officielles.
Sputnik

Le créateur de Telegram explique la cause des dysfonctionnements
Des juristes de la messagerie Telegram ont fait savoir au Service fédéral de supervision des communications, des technologies de l'information et des médias de masse (Roskomnadzor) qu'il était impossible du point de vue technique de se conformer aux exigences du Service fédéral de sécurité (FSB) en donnant l'accès aux clés de chiffrement des messages, a raconté à des journalistes l'avocat Dmitri Dinze.

«L'administrateur du service dans son architecture existante n'a en aucun cas accès à l'information permettant de déchiffrer les massages électroniques reçus, transmis, délivrés et traités», indique sa réponse officielle à Roskomnadzor.

Telegram permet à ses utilisateurs d'échanger des massages à travers deux moyens, des chats cloud et des chats secrets, a ajouté M.Dinze.

«Les messages transmis par les chats secrets ne sont jamais enregistrés sur les serveurs. La correspondance entre les utilisateurs des chats cloud est stockée sous forme codée, est distribuée dans des sous-systèmes différents et n'est jamais stockée au même endroit», a-t-il expliqué.

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Les sous-systèmes de Telegram se trouvent dans différents pays et sont gérés par des entités juridiques différentes, a ajouté l'avocat.

Cela étant, Roskomnadzor a fait savoir lundi ne pas avoir reçu de réponse officielle de Telegram.

Le 20 mars, Roskomnadzor a envoyé une notification à Telegram pour informer ce dernier qu'il viole la loi sur l'information à cause de son refus de présenter au FSB les données nécessaires pour déchiffrer la correspondance des accusés de l'attentat à Saint-Pétersbourg, commis en avril 2017. De plus, la Cour suprême de Russie a reconnu la légitimité des demandes du FSB.

En cas de non-exécution de ces demandes, Telegram risque une amende de 800.000 roubles (11.000 euros).

Ce n'est pas le premier cas où Telegram se heurte à Roskomnadzor. En juin 2017, la messagerie était à deux doigts d'être bloquée en Russie pour avoir refusé de transmettre des données nécessaires au registre des distributeurs d'information.

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