S'il s'avère que le Royaume-Uni n'a pas de réponses aux questions de la Russie à la prochaine réunion du conseil exécutif de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), prévue pour le 4 avril prochain, c'est que l'affaire Skripal n'est qu'une provocation, a affirmé ce lundi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
«Nous avons diffusé des questions très concrètes, en entière conformité avec la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC)», a-t-il indiqué.
Sergueï Lavrov a précisé que ces questions avaient été adressées au Secrétariat technique de l'OIAC, ainsi qu'à «nos collègues britanniques et français, notamment après l'apparition d'informations — et le Président Macron en a parlé — sur une participation active de la France à l'enquête.»
«L'incapacité de nos collègues britanniques à y répondre ne signifiera qu'une chose: que c'est une invention ou, plus concrètement, une provocation grossière», a-t-il fait remarquer.
La Russie insistera sur la précision de tous les faits, sur l'établissement de la vérité dans l'affaire Skripal, a-t-il souligné, en rappelant que le conseil exécutif de l'OIAC se réunirait sur l'initiative de Moscou.
Par la suite, 18 pays de l'UE ainsi que les États-Unis, le Canada, la Norvège, l'Ukraine, l'Albanie, le Monténégro et la Moldavie ont annoncé leur décision d'expulser des diplomates russes dans le cadre de l'affaire Skripal. Le plus grand nombre de Russes a été expulsé des États-Unis, soit 48 diplomates et 12 employés de la mission russe auprès de l'Onu. Washington a par ailleurs ordonné la fermeture du consulat général russe à Seattle.
Selon les récentes informations, Ioulia Skripal est sortie du coma et son état s'améliore. Mais les diplomates russes se voient refuser de lui rendre visite bien qu'elle soit citoyenne russe.