«Ce sera la première et la dernière fois»: un contrôle douanier français indigne l'Italie

Des douaniers français sont accusés d’être entrés illégalement dans un centre pour migrants en Italie pour utiliser les toilettes et y réaliser un test urinaire sur un migrant interpellé. En réaction, plusieurs politiques ont fustigé une ingérence dans un «pays souverain». De plus, la diplomatie italienne a convoqué l’ambassadeur de France.
Sputnik

Un incendie se déclare entre l'Italie et la France. Le 30 mars dans la soirée, des agents de la douane française seraient entrés sans autorisation dans un centre communal pour migrants dans la ville de Bardonecchia, à la frontière franco-italienne, écrit La Repubblica.

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Des agents français se sont présentés avec un homme interpellé en gare et ont ensuite demandé aux volontaires de l'ONG Rainbow4Africa d'utiliser les toilettes afin de soumettre la personne interpellée à un test urinaire.

Depuis, de nombreuses personnalités politiques italiennes ont exprimé leur colère. Le maire de Bardonecchia, Francesco Avato a déclaré: «Ils [les agents français] n'avaient pas le droit d'entrer, ils n'avaient aucun droit. Ce sera la première et la dernière fois. Je suis très énervé et amer concernant ce qu'il s'est passé.»

En réaction, l'ambassadeur de France à Rome, Christian Masset, a été convoqué le 31 mars par le ministère des Affaires étrangères italien.

Matteo Salvini, un leader de la Ligue du Nord, réagissant à la convocation de l'ambassadeur français, a déclaré qu'il fallait «expulser les diplomates français, pas les diplomates russes», faisant allusion aux sanctions prises par de nombreux États européens à l'encontre de la Russie dans le cadre de l'affaire Skripal.

Selon Augusta Montaruli, députée du parti de droite Fratelli d'Italia, «le comportement des agents français à Bardonecchia a été extrêmement grave. L'Italie en appelle à Emmanuel Macron et lui rappelle qu'aucun étranger ne peut venir faire valoir sa propre autorité. Nous sommes un pays souverain et non pas une province française.»

«Nous ne sommes pas les toilettes de Macron. […] Il s'agit d'un manque de respect inouï envers l'Italie et cela constitue un précédent inadmissible. Nous sommes opposés à cette gestion du problème des réfugiés de la part d'une Europe fainéante», a-t-elle ajouté.

De son côté, Paris a confirmé les faits, assurant toutefois que l'opération s'est déroulée en toute légalité.

La Toile a également réagi, exprimant son indignation.

 

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