Erdogan condamne Israël pour l'«attaque inhumaine» commise à Gaza

Les affrontements sanglants avec les soldats israéliens dans la bande de Gaza, qui ont fait vendredi 16 morts et plus de 1.000 blessés parmi les Palestiniens, ont été fermement condamnés par le Président Erdogan qui a qualifié les actions d'Israël de «massacre».
Sputnik

Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné samedi avec virulence les affrontements de la veille entre l'armée israélienne et les manifestants palestiniens qui ont fait 16 morts parmi ces derniers.

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«Je condamne fermement l'administration israélienne pour cette attaque inhumaine», a déclaré le Président Erdogan, cité par l'AFP, au cours d'un discours télévisé à Istanbul.

Selon le chef d'État turc, les pays qui critiquent Ankara pour son opération militaire dans le canton syrien d'Afrine contre les Unités de protection du peuple (YPG) ne réagissent pas à ce qui s'est passé à Gaza.

«Est-ce que vous avez entendu ceux qui nous critiquent à cause de notre opération à Afrine proférer la moindre objection notable au massacre commis par Israël à Gaza hier?», a-t-il poursuivi, s'adressant à des membres de son parti.

Le Président a souligné que lors de son entretien téléphonique d'hier avec Donald Trump, il lui avait posé une question portant sur si les États-Unis allaient intervenir.

«C'est la plus grande preuve de la duplicité de ceux qui braquent leurs yeux sur nous mais ne disent rien à Israël qui attaque avec des armes lourdes des gens qui manifestent sur leurs propres terres à Gaza», a fustigé M.Erdogan.

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Lors d'une manifestation d'envergure qui s'est tenue le 30 mars le long de la frontière de la bande de Gaza et qui a dégénéré en violents affrontements avec les soldats israéliens, 16 Palestiniens ont trouvé la mort et plus de 1.000 ont été blessés.

Des heurts se sont poursuivis se samedi faisant plus de 30 blessés.

Le 30 mars est le jour à partir duquel des milliers de Gazaouis, coupés du monde en raison du blocus israélien et de la fermeture quasi-permanente de la frontière avec l'Égypte, sont appelés à camper pendant un mois et demi non loin de la barrière qui clôt la frontière de Gaza avec Israël.

Ces six semaines de protestation, baptisées «grande marche du retour», sont dédiées au droit au retour des Palestiniens qui, par centaines de milliers, ont été chassés de leurs terres ou ont fui lors de la guerre ayant suivi la création d'Israël en 1948.

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