Contre l’avis du Crif, Le Pen et Mélenchon participeront à la marche pour Mireille Knoll

Bien que le Crif ait assuré que le FN et les Insoumis n'étaient pas les bienvenus à la marche blanche en mémoire de Mireille Knoll, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont annoncé chacun leur participation ce mercredi. Leur décision est soutenue par le fils de la victime qui estime que «tout le monde est concerné».
Sputnik

Le Front national et La France insoumise ont annoncé qu'ils participeraient à la marche blanche organisée mercredi à Paris en mémoire de Mireille Knoll, une octogénaire juive tuée vendredi dernier, bien que le Crif s'oppose à leur venue.

«Marine Le Pen, les députés et élus du Front national, ainsi que de très nombreux militants, marqués par ce meurtre infâme, participeront à la marche blanche organisée à Paris en mémoire de Mme Knoll», a écrit le FN dans un communiqué.

Le chef de file de La France insoumise a aussi annoncé qu'il s'y rendrait accompagné des députés LFI.

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Francis Kalifat, a déclaré mardi soir que ni Marine Le Pen, présidente du FN, ni Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis n'étaient les bienvenus à la manifestation qui partira à 18h30 heure locale de la place de la Nation jusqu'au domicile de la victime, dans le 11e arrondissement.

Le gouvernement a déploré mercredi matin les propos de Francis Khalifat, soulignant par la voix de son porte-parole Benjamin Griveaux que «chacun est libre se rendre à une manifestation dans ce pays».

Le fils de Mireille Knoll a lui aussi désapprouvé la position du Crif, estimant sur RMC que «tout le monde est concerné».

«Le Crif fait de la politique et moi j'ouvre mon cœur, j'ouvre mon cœur à tout le monde, à tous ceux qui ont une mère», a déclaré Daniel Knoll.

Plusieurs membres du gouvernement seront également présents à la marche parisienne.

Des rassemblements de soutien à la famille de la victime sont également prévus dans plusieurs grandes villes, dont Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux et Strasbourg, à l'appel de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF).

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