Espace aérien qatari violé, la tension monte entre le Qatar et Bahreïn

Un chasseur de Bahreïn «a violé, le 25 mars, l’espace aérien du Qatar», motivant ce dernier à en informer le conseil de sécurité, et le secrétaire général de l’Onu, le 28 mars, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères du Qatar.
Sputnik

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Doha a informé le 28 mars le conseil de sécurité et le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, qu'un «chasseur de Bahreïn a violé son espace aérien, le 25 mars», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères du Qatar.

«Cet incident constitue une violation grave et flagrante du droit international», a écrit la représentante permanente du Qatar à l'ONU, Alia Ahmed ben Saif al-Thani, dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU et au président du conseil de sécurité. « Ces violations répétées de la souveraineté du Qatar augmentent les tensions dans la région sans tenir compte de sa sécurité et de sa stabilité», a-t-elle ajouté dans le même document.

Le Qatar a affirmé qu'il «se réserve le droit de répondre à toute violation et n'hésitera pas à prendre les mesures nécessaires pour protéger sa souveraineté et défendre ses frontières, notamment son espace aérien et maritime, et sa sécurité nationale conformément aux lois et règlements internationaux», tout en rappelant que « son gouvernement a renouvelé son appel à l'Onu pour qu'elle prenne les mesures nécessaires, en vertu de sa Charte, afin de maintenir la paix et la sécurité internationales et de mettre fin aux violations répétées de Bahreïn», lit-on dans le même communiqué.

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Doha a aussi souligné la poursuite d'une «politique de retenue envers les pratiques irresponsables et provocatrices», soulignant qu'il «condamne fermement toute violation de sa souveraineté et de son intégrité territoriale», selon le communiqué.

En juin dernier, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Royaume de Bahreïn et l'Égypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar et imposé un blocus économique strict à ce petit émirat, en l'accusant de soutenir le «terrorisme» et de se rapprocher de l'Iran dont la politique dans la région est qualifiée d'hostile par ces quatre pays. Doha a rejeté toutes ces accusations, rétorquant que cette attitude hostile était liée à la politique indépendante du Qatar et aux succès économiques du pays.

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