Un grand charnier de civils et de militaires découvert dans la Ghouta orientale

Un lieu où avaient été enterrés des civils et des soldats syriens a été découvert dans la ville de Harasta, libérée la semaine dernière du joug des groupes radicaux. L’identification des victimes débutera dans les jours qui viennent.
Sputnik

Un nouveau charnier a été mis au jour en Syrie. Une fosse dans laquelle on a retrouvé un nombre important de corps de civils et de soldats de l’armée syrienne a été mise au jour par des sapeurs procédant à des travaux de déminage à Harasta, cette ville de la Ghouta orientale, jusqu’à récemment contrôlée par des radicaux.

«À chaque fois que l’armée libère une région ou une autre, on y découvre un charnier. Notre comité est prêt à entamer le travail [d’identification, ndlr] dès que nous recevons l’ordre», a déclaré à Sputnik Zaher Hajo, directeur du Comité de médecine légale de Syrie.

Et de préciser qu’un programme d’identification des corps a déjà été élaboré.

«D’abord, les spécialistes examineront les dents, puis les os. La dernière solution est l’analyse de l’ADN», a-t-il indiqué, avant de préciser que lui-même dirigerait l’équipe de spécialistes.

Le 24 février dernier, le Conseil de sécurité de l'Onu a adopté la résolution 2401 appelant toutes les parties à arrêter les hostilités pour assurer une pause humanitaire d'au moins 30 jours sur l'ensemble du territoire syrien. Les bandes armées installées en Ghouta orientale pilonnent tous les jours la capitale syrienne Damas. Leurs roquettes et obus de mortier frappent les banlieues et les quartiers au centre de la ville.

Plus de 13.000 radicaux et leurs proches quittent la Ghouta orientale en 3 jours
Les militaires russes organisent depuis le 27 février des pauses humanitaires quotidiennes près de la Ghouta orientale, une banlieue de Damas occupée par les radicaux, sur décision du Président russe Vladimir Poutine.

Plusieurs couloirs humanitaires ont été aménagés pour évacuer les civils. Depuis la mise en place de ces pauses humanitaires dans la Ghouta orientale, quelque 128.000 civils ont réussi à quitter cette zone.

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