Le fils du Président du Yémen assassiné accède à la direction du parti de son père

Ahmed Ali Abdallah Saleh, fils du défunt Président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, partagera la direction collégiale intérimaire du parti du Congrès général du peuple, au Yémen, avec l’actuel Président du pays Abd Rabbo Mansour Hadi, selon une déclaration du Premier ministre du pays au journal Al Sharq Al Awsat.
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Une direction collégiale intérimaire du parti du Congrès général du peuple, au Yémen, sera formée et comprendra le Président Abd Rabbo Mansour Hadi ainsi qu'Ahmed Ali Abdallah Saleh, fils du défunt Président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, assassiné le 4 décembre 2017 par les rebelles houthis, ainsi que tous les sous-secrétaires généraux et membres du comité permanent du parti. C'est ce qu'a déclaré le Premier ministre du pays, Ahmed ben Dagher, dans un entretien donné au quotidien Al Sharq Al Awsat.

Le gouvernement du pays, a annoncé le Premier ministre cité par le journal, «rejette toutes les sanctions contre tout membre du parti», et il va «exhorter la communauté internationale à lever toutes les sanctions contre Ahmed Ali Abdallah Saleh» en signalant que la page des malentendus était tournée.

«L'objectif immédiat de cette direction collégiale intérimaire est de préparer la réunion du Comité permanent du parti (soit 1200 membres, ndlr) sur le sol yéménite, pour élire un président du parti, des vice-présidents et un secrétaire général», a continué le responsable. «Nous respecterons le règlement intérieur du parti du Congrès général du peuple et la Charte nationale», a-t-il ajouté.

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Ahmed ben Dagher a signalé «qu'un effort commun a été fait avec de hauts dirigeants du parti, afin de préserver l'unité du Congrès général du peuple», soulignant «qu'ils empêcheraient la division ou la destruction du parti » tout en travaillant à lui redonner «sa place dans la vie politique et démocratique du pays», a rapporté Al Sharq Al Awsat.

Depuis 2014, le Yémen est en proie à un conflit armé opposant d'une part les rebelles houthis et les militaires loyaux à l'ex-Président Ali Abdallah Saleh, tué le 4 décembre dernier, et d'autre part les forces gouvernementales et les milices populaires loyales au Président en exercice Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite.

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