Le Vieux continent à la recherche de son identité

Pendant le sommet de l'Union européenne (UE) qui débutera après-demain, les dirigeants des pays membres tenteront de s'entendre sur la réforme de l'institution.
Sputnik

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L'an dernier déjà, le président français Emmanuel Macron fraîchement élu avait essayé de lancer une réforme ambitieuse de l'UE, notamment sur le plan financier et militaire, mais le retard dans la formation du nouveau gouvernement allemand l'avait poussé à remettre ses plans à plus tard. En effet, sans l'Allemagne, il est aujourd'hui presque impossible de régler une question importante en Europe. Après le serment du nouveau cabinet d'Angela Merkel, les dirigeants de la grande coalition et même certains ministres importants se sont immédiatement rendus à Paris. Le nouveau ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Mass, qui a visité la capitale française avant même la chancelière et le vice-chancelier, s'est empressé d'assurer que le «gouvernement allemand avait l'intention d'examiner très intensivement et rapidement les propositions du président français Emmanuel Macron pour la réforme de l'UE». Cependant, selon les autorités françaises, la coopération entre les deux pays ne doit pas se limiter à la réforme de l'UE. Comme l'a souligné le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, il est particulièrement nécessaire de concerter les actions de Berlin et de Paris dans bien des domaines, notamment le Brexit, la crise en Syrie et dans l'Est de l'Ukraine, ainsi que l'accord sur le programme nucléaire iranien. Selon le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

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Il faut donc s'attendre à ce que la question soulevée par la première ministre britannique Theresa May concernant le «comportement agressif de la Russie» soit l'un des thèmes principaux du sommet. D'autant que le président du Conseil européen Donald Tusk a déjà écrit sur sa page Twitter que cette question serait à l'ordre du jour du sommet et que la «Russie était responsable de l'attaque contre l'ancien agent du renseignement militaire russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia».

Tout d'abord, se focaliser sur l'affaire Skripal permettra de reporter à une période meilleure l'une des questions les plus litigieuses au sein de la communauté européenne: la formation d'un espace monétaire commun. Car cette idée suppose une coordination plus ferme de la politique budgétaire des États membres de l'UE et le transfert de nombreuses questions nationales en la matière sous la supervision de Bruxelles.

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Ensuite, l'«affaire Skripal» donnera la possibilité d'afficher une fois de plus la cohésion de l'Europe et même d'accorder de l'attention au problème du renforcement de la coopération militaire. Après tout, ce n'est pas un hasard si, en deuxième place des thèmes annoncés par le président français, se trouve le renforcement de la capacité défensive de l'UE et la politique migratoire. Malgré toutes les divergences concernant l'«affaire Skripal» entre les pays de l'UE et le Royaume-Uni, c'est elle qui permet d'avancer au premier plan la question de la création d'une armée européenne — sorte d'Otan de l'UE. N'oublions pas que ce problème est toujours à l'ordre du jour et a commencé à prendre une forme concrète après l'élection de Donald Trump. Car ce dernier a engendré de sérieuses préoccupations concernant la détermination des USA à protéger l'Europe.

L'«affaire Skripal» tombe tellement à pic qu'elle laisse même soupçonner une trace occidentale dans l'organisation de l'attaque contre l'agent double.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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