«Je suis un peu étonné par votre phrase au caractère de propagande selon laquelle la France soutient absolument [le Royaume-Uni, ndlr]. Bravo, nous comprenons que vous étiez obligés de réagir de cette façon, mais pourquoi le dire ici? Ça semble tout à fait ridicule», a notamment indiqué M.Ermakov.
Selon le diplomate russe, la France ne dispose d'aucune preuve de l'empoisonnement.
«En France, vous n'avez aucunes données sur cette affaire. Cette expression de solidarité dans le cadre de l'Onu et de l'UE est un peu maladive», a-t-il aussi souligné.
Les accusations d'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia ont été portées contre Moscou par Londres il y a une semaine. La Première ministre britannique Theresa May a affirmé que Moscou était impliqué dans cette affaire, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d'expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni.
Le 15 mars, Emmanuel Macron s'est entretenu avec Theresa May sur l'affaire Skripal, et les deux dirigeants ont estimé qu' «il n'y a pas d'autre explication plausible» qu'un acte de la Russie, selon l'Élysée.
Sergueï Skripal, un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, ainsi que sa fille ont été retrouvés inconscients le 4 mars 2018 aux abords d'un centre commercial de Salisbury, au Royaume-Uni. Recruté comme agent double par les services britanniques en 1995 et condamné en Russie à 13 ans de prison pour trahison, M.Skripal a obtenu l'asile au Royaume-Uni en 2010 après un échange d'agents de renseignement entre la Russie et les États-Unis.